Le sens de la Tête Haute !

Les éditeurs de la presse marocaine viennent de tenir le congrès national et élire à l’unanimité leur président pour le mandat à venir. Cette succession, à la tête de l’instance fédératrice, fut ardemment accueillie par les congressistes de tous les coins et la majeure partie de la classe plurielle du royaume.

Plus de 350 représentants des sections régionales de la Fédération Marocaine des Éditeurs de la Presse (FMEJ) ont alors salué vivement le passage mirobolant de Noureddine Miftah en gloriole et plébiscité copieusement l’élection de Mahtat Rakkas, un éminent journaliste de longue date et illustre connaisseur des méandres du «métier des supplices», tel que baptisé communément.

Tout au long d’un peu plus de deux décades d’existence, cette entité s’ingénie, d’arrache-pied à se structurer, à s’outiller et à se munir de Valeurs et de Vision cristalline, au service de la presse libre et sérieuse.

Elle s’est appliquée à tenir ses assises nationales sans nul dépassement de délai, en vue d’éviter de sombrer dans les commissions provisoires qui perdurent, en nette transgression des règlements constitutionnels en vigueur. «21 ans d’actions pour une presse à la Tête Haute», un slogan de grande teneur révélatrice qui s’empare des participants à cette symbiose afin de dénoncer toute forme de spoliation des fondamentaux de la presse. Nombre de personnalités de tout acabit en particulier les vieux routiers du domaine et l’élite aguerrie de la pensée sur la question sociétale de la Nation, se sont adjointes à l’événement du jour pour rehausser la qualité de la messe médiatique, à travers de pertinentes réflexions et suggestions.

Il est bien certain que le mot d’ordre du congrès, arboré haut et fort, autour d’une litote de « la Tête Haute », est porteur de sens porteurs. Il s’agirait en fait, d’une presse qui lutte contre la soumission et la résignation.

Une presse qui combat, au-delà de ses missions de plaidoyer de la justice sociale, de la démocratie, de la modernité et du progrès, avant tout les vices de la surenchère, du chantage, du populisme et de la dépravation. Une presse dont les pouvoirs publics sont amenés à encourager les principes de l’équité de traitement et l’égalité des chances, à s’atteler à l’implication de la presse régionale dans l’appui public, sur des critères clairs et fondés et à préserver l’autonomie, l’impartialité et la liberté d’expression et d’opinion.

Une presse dont les décideurs centraux et régionaux rompent  avec toutes les sortes d’exclusion et de dédain… Il s’avère donc judicieux d’amorcer le chantier de la presse et de l’information avec beaucoup de cran et de sagacité pour les prémunir des dérapages et des insalubrités qui les assaillent de toutes parts et en salissent l’image de notre pays.

On ne pourrait se revendiquer un Etat de Droit et d’Institution sans y surseoir une presse forte et démocratique, sans nul empiètements ni avilissements !

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