L’école de la justice sociale pour un nouveau modèle de développement

Clôture des travaux de la 13e session du CSEFRS

A l’issue des travaux de la 13e session du Conseil Supérieur de l’Education, la Formation et la Recherche Scientifique (CSEFRS), une conférence de presse a été organisée par le Bureau dudit Conseil pour permettre aux représentants des médias nationaux de prendre connaissance des résultats de ces assises qui se sont déroulées après que Sa Majesté Le Roi ait déclaré, à l’ouverture de la dernière législature,  que notre modèle de développement s’est révélé incapable de satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens au titre de la réduction des disparités sociales.

Ainsi, le premier point à l’ordre du jour des travaux de cette session avait trait à l’examen de la contribution du Conseil à la réflexion menée au titre de la réforme de notre modèle de développement et le second dédié à des questions organisationnelles et de planification.

Considérant, par ailleurs, qu’une croissance équitable et un développement durable passent nécessairement par une justice sociale et qu’il ne peut pas y avoir de justice sociale sans une réelle réduction des inégalités, il a été clairement demandé, à notre système d’éducation, de ne point reproduire les inégalités économiques, sociales et culturelles que rencontrent les élèves à leur arrivée à l’école. Aussi, cette dernière se trouve-t-elle tenue de dispenser à tous ses enfants, sans aucune distinction, un enseignement et une formation de qualité en ce moment où l’écart entre l’école privée et l’école publique est énorme et qu’il en va de même au sein même de l’école publique dès lors qu’elle se trouve en milieu urbain ou en milieu rural quand bien même les sommes qui lui sont allouées par le Budget de l’Etat sont importantes et grèvent lourdement celui-ci.

C’est dans ce cadre que pour cette 13e session, il avait été demandé à Rabéa Naciri, Nadia Bernoussi et Rahma Bourquia d’élaborer l’avant-projet qui, après avoir été discuté au sein du Bureau du Conseil, a été  soumis à l’appréciation de l’Assemblée Générale.

Le Conseil a également considéré que pour réussir la réforme de notre système d’éducation et de formation, il est indispensable de se pencher sur la mise à niveau, la rénovation et la valorisation des métiers de l’enseignement, de la formation, de la gestion et de la recherche. C’est à ce titre, d’ailleurs, que le Conseil avait organisé en Mai 2016 un colloque international sur la problématique des métiers et élaboré un rapport spécifique à cette question pour bien la cerner.

Enfin, TIMSS 2015 «Trends International Mathematics and Science Study» (Tendances internationales dans les études en mathématiques et en sciences) est une étude qui a été menée, en collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale et qui a concerné 10.428 élèves de la classe de 4e année du primaire issus de 360 écoles et 13.035 élèves de la deuxième année du collège relevant de 361 collèges. L’objectif étant de relever les efforts réalisés dans les acquis des élèves en mathématiques et en science et d’offrir aux décideurs une analyse sur les résultats au Maroc en vue de les comparer avec ceux obtenus dans d’autres pays, sur les facteurs liés à l’environnement d’apprentissage pouvant affecter le niveau d’acquisition des élèves et, enfin, sur les déterminants des acquis des élèves pour pouvoir identifier les dimensions sur lesquelles il va falloir agir.

Nabil El Bousaadi

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