Les cultures d’autonome pâturées ou fauchées pour alimenter le bétail

Malgré des pluies salvatrices des cultures printanières

La sécheresse  pèse de tout son poids sur le quotidien des agriculteurs. La campagne agricole est qualifiée de compromise et de grandes parcelles sont aujourd’hui sinistrées. Les prévisions météorologiques annoncent l’arrivée des pluies, après celles du weekend, au début de la semaine prochaine. Les précipitations du mois d’avril ne vont  pas soulager la saison agricole ni les cultures déjà installées dans les zones Bour, estiment les fellahs.

Le Maroc n’a pas reçu d’importantes quantités de pluies ces derniers mois.  La situation agricole actuelle est dite inquiétante. Mis à part les 9 périmètres irriguées où toutes les cultures sont sauvées et ne souffrent pas de stress hydrique, les  zones Bour pâtissent des effets néfastes de plus de quatre mois de sécheresse.

Du coup,  sur les 8,7 millions d’hectares de surface agricole utile (SAU) répartis à hauteur de 1,5 million d’hectares situés dans les zones Irriguées, les opérateurs confirment que 7,2 millions d’hectares sont aujourd’hui sinistrées dans les zones non pluviales connues par les cultures céréalières, légumineuses et oléagineuse…

D’ailleurs, selon un chercheur agronome, ces dernières pluies enregistrées depuis vendredi, ne sont pas en mesure de soulager le stress de ces cultures qui se trouvent aujourd’hui à un stade critique de maturation. Seules les cultures printanières peuvent tirer profit de ces pluies  notamment le tournesol, le maïs et les pois chiches.  Le constat fait aujourd’hui par certains fellahs et agriculteurs affiche qu’une bonne partie des parcelles est pâturée ou fauchée  avant maturité et transformée en foin qui servira d’aliments pour le bétail principalement au sud de Casablanca (de Casablanca à Agadir).

Les cultures de base, parent pauvre…

D’aucuns s’interrogent aujourd’hui sur l’utilité du Plan Maroc Vert qui fait de la filière céréalière et légumineuse le parent pauvre du secteur et sur le rôle l’Agence de Développement Agricole et des multiples représentations  et fédérations professionnelles qui ne disent toujours rien  sur l’état des lieux ni sur les mesures à engager pour sauver la campagne.   Une grande importance a été donnée  par le Plan Maroc Vert aux cultures d’exportations  qui ne souffrent pas de sécheresse au détriment des cultures dites de bases.

La campagne agricole a subi de nombreuses perturbations et même s’il pleut quelques jours, de fortes chaleurs se déclenchent  le lendemain et accélèrent le dessèchement  des plantes et des grains.  Rien n’est gagné aujourd’hui, la campagne agricole risque d’être des plus faibles  et des plus compromises… d’où la nécessité de recourir massivement à l’importation de nos besoins en céréales et légumineuses et d’où le risque de voir aussi l’exode rural s’amplifier et s’aggraver!!!

Fairouz El Mouden

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