Les dossiers du nouvel exécutif

La nouvelle mouture du gouvernement est en phase de construction, avec cette fois-ci une connotation quasi libérale, en lieu et place du défunt législatif plutôt à dimension cultuelle. Il serait prématuré et injuste de porter des jugements hâtifs sur les intentions à mettre en œuvre du nouvel hôte de la primature et toute son équipe mise en place. Sur les pupitres de nombre de ministères, maints dossiers sont toujours en suspens, inhérents aux politiques publiques tel l’enseignement, la santé, l’emploi. Mais également, les volets des investissements et économies mis sur orbite, par les grands chantiers ouverts un peu partout sur le territoire du royaume.

Cependant, il faut bien dire que l’industrie du tourisme n’aurait pas suffisamment joui de tous les égards en termes de structuration, de promotion et de priorisation, aussi bien par le service central que l’action régionale, en dépit des diverses initiatives tentées par-ci, par-là, sans impact réel sur l’éclosion du tourisme en vue d’être au diapason de la vocation prioritaire qui lui est assignée, il y a des lustres. A cet égard, on citera sans crainte de se faire contredite, le cas de la première station balnéaire du pays qui ne parvient pas de se libérer de ses carcans paralysants, malgré les coups de pouce qu’on ne cesse de lui administrer à cet effet. En effet, la capitale du Souss, puisque c’est d’elle dont il est question, renferme un potentiel à grande échelle en matière de climat clément à longueur d’année, de site balnéaire hors pair, de communauté avenante et hospitalière, de structure diversifiée ( Spa, Golf, Eco…), de haut calibre, d’arrière pays de valeur exotique et ressourçante. En fait, même si ces potentialités exceptionnelles qui, en principe, devraient offrir à la destination l’envergure recherchée, il ne sera  plus tolérable d’en sous-estimer ni d’en ignorer toutes les retombées sur la cité, la région et la nation en général.

Le site d’Agadir, pôle d’attractivité de premier ordre et charnière économique par excellence, nécessite un intérêt tout particulier pour son décollage effectif. Le travail laborieux qui s’y opère avec abnégation et détermination par les promoteurs et les promoteurs du secteur s’avère salutaire. Mais, il devrait être, à notre sens, valorisé et fructifié par l’implication de l’Etat en sa qualité de stratège et de parrain de l’industrie touristique en collaboration étroite avec les intervenants de la région. Le nouvel exécutif dont le chef de file est originaire des parages et conscient de ses atouts, se devrait donc s’y pencher pour en faire un véritable bijou drainer des visiteurs, pourvoyeur de devises et générateurs de pistes d’emploi. Comment s’y prendre ? C’est là la mission des vrais  opérateurs régionaux du domaine qui se savent se charger de mettre en avant la stratégie, la méthode et les moyens qu’il faut. Et puis, ce sera d’abord la volonté authentique de l’Etat et de l’appui tant budgétaire, technique  qu’institutionnel pour mettre à exécution ce plan d’action monté sur le terrain de la région et non pas dans les locaux du département à Rabat.

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