Les « influenceurs », une menace réelle pour les médias et la démocratie

Abdallah Bekkali 

Prenant la parole, le président du syndicat national de la presse marocaine (SNPM), Abdellah Bekkali a affirmé que la construction démocratique est sérieusement menacée de la part des influenceurs d’un coté et d’une certaine politique officielle d’autre part.

 Selon une première approche, a-t-il dit, les médias sont considérés comme des partenaires du processus démocratique, contrairement à une autre, qui considère que les médias représentent un danger pour la construction démocratique. C’est ce que soutiennent les milieux officiels, qui poursuivent une tette politique pour  limiter justement le rôle des médias dont en premier lieu publics.

 Il a également indiqué que  les changements que connait le secteur de la communication au niveau international dans son ensemble ont permis l’émergence des industries de l’influence avec tous les dangers qui y sont associés. Il ne fait pas de doute que ces changements ont élargi le domaine de participation au débat public et permis la constitution de nombreux groupes de discussion, mais il est vrai aussi que l’apparition d’influenceurs sans background pose problème, a-t-il commenté.

Au Maroc, les influenceurs naissent de manière spontanée pour diffuser un produit hautement toxique pour le processus démocratique dans son ensemble, a-t-il dit, faisant remarquer qu’un influenceur serait même capable de faire tomber un régime politique, sans être capable d’avancer  une quelconque alternative.

Il a également expliqué que l’activité d’influenceur n’est régie par aucune loi qui réglemente son activité.

Autrement dit, l’on est en face d’un phénomène nouveau, imposé de l’extérieur et qui représente un danger pour l’édification démocratique, selon lui.

C’est ainsi que la majorité des jeunes  connaissent par exemple MI-NAIMA et non Abded-Al Jabiri, a-t-il indiqué, notant que personne n’a de solution miracle. Ni l’adoption de nouvelles lois, ni l’usage de la force ou le recours à des mesures sécuritaires ne peuvent mettre fin à cette menace, a-t-il estimé.         

Tout ce qu’on peut faire, c’est chercher à réduire à minimiser les dégâts à travers l’amélioration de la qualité du produit journalistique institutionnelle véritable. Et c’est avec un programme et un produit journalistique de bonne qualité, que l’on saura peut-être réduire la marge de manœuvre du produit nuisible de l’influenceur, a-t-il expliqué.

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