Dans le cadre de ses activités visant le renforcement de ses rangs et la reconsidération de l’action politique saine et édifiante, l’espace des cadres de la section du PPS de Settat a organisé dernièrement une conférence sur «les systèmes d’assurance médicale au Maroc». Cette conférence a été animée par Dr. Rachid Ismaili, Docteur en pharmacie, Docteur d’état en sciences et techniques et chef de service au centre hospitalier provincial de Berrechid.
De prime abord, le conférencier a rappelé que l’accès aux soins des citoyens est un droit inscrit dans la constitution. Il a évoqué que l’AMO (Assurance-maladie obligatoire)couvre tous les fonctionnaires, travailleurs du secteur privé ou du semi-public qui sont affiliés à un régime de couverture médicale (CNSS, CNOPS et mutuelles) alors que le RAMED (Régime d’assistance médicale) couvre les familles répondant à des critères de pauvreté ou de précarité et n’ayant aucun revenu qui peut leur permettre d’accéder par leurs propres moyens à des soins appropriés.
Il a précisé par la suite que grâce à l’AMO et au RAMED, le Maroc a pu élargir la couverture pour atteindre aujourd’hui plus de 8 millions de bénéficiaires dans l’AMO et plus de 8 millions dans le RAMED.
Par ailleurs, il a noté que l’impact de l’AMO sur la santé des assurés est important, en raison de la garantie d’une prise en charge des maladies lourdes et coûteuses avec des niveaux de couverture qui ont été sensiblement améliorés. Il a précisé que grâce à l’AMO, il y a quand même un plus large accès aux soins et aux médicaments.
Pour conclure, Dr.Ismailia tiré la sonnette d’alarme quant aux dysfonctionnements qui touchent les régimes de couverture médicale tels que la faiblesse du budget alloué au Ministère de la santé, le nombre réduit de médecins (actuellement 6.2 pour 10.000 habitants), le faible nombre d’infirmiers et d’infirmières, la faiblesse des équipements et de la maintenance, les faibles quantités de médicaments disponibles dans les hôpitaux publiques, les attentes et les rendez-vous qui durent parfois plusieurs mois, la mauvaise qualité de l’accueil des malades, etc….
Abbès Tanji