Nécessité d’une culture sociétale qui encourage la participation des femmes

Amina Bouayach: pour atteindre l’égalité hommes-femmes

La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a souligné, jeudi à Dubaï, que toute approche visant à atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes et à instaurer la parité requiert la construction d’une culture sociétale qui soutient et encourage la participation des femmes.

Mme Bouayach, qui intervenait lors d’une conférence au pavillon du Maroc à l’Exposition universelle «Expo Dubaï 2020» organisée sous le thème «Les droits des femmes au Maroc : vision historique et perspectives d’avenir», a ajouté que cette approche doit assurer un suivi objectif et bien précis des problématiques au niveau de l’accès des femmes à leurs droits, et une intensification des efforts pour changer les données sociales et culturelles.

Lors de cette rencontre, à laquelle ont participé plusieurs personnalités marocaines et étrangères, dont le Consul général du Royaume du Maroc à Dubaï, Khaled Bencheikh, elle a indiqué que le processus visant l’égalité entre les hommes et les femmes, qui a débuté au niveau national, se poursuivra «afin de changer les mentalités fondées sur des croyances et des idées qui contournent le droit et la raison concernant la définition de l’être humain et la protection de sa dignité».

Après avoir passé en revue le parcours de développement du mouvement des femmes au Maroc depuis le siècle dernier, et les acquis qu’il a obtenus au cours des vingt dernières années aux niveaux politique et social, la présidente du CNDH a affirmé que le Maroc œuvre aujourd’hui, dans le cadre d’une démarche alliant droit au développement et droits humains, pour construire des politiques publiques de non-discrimination qui ne se limitent pas à la réforme des lois, mais aussi en supprimant les causes profondes de la discrimination dans ses dimensions sociale, culturelle et environnementale.

De son côté, Oumayma Achour, présidente de l’Association Jossour Forum des Femmes Marocaines, a abordé lors de cette conférence, modérée par La présidente de la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Dakhla, Mimouna Sayed, les réformes juridiques les plus importantes adoptées par le Maroc dans le domaine de la promotion des droits des femmes, soulignant que les femmes marocaines ont contribué depuis le siècle dernier au développement du mouvement des droits des femmes qui a lutté pour la consécration du principe d’égalité et de parité.

Elle a ajouté que le mouvement des femmes dans le Royaume a su, à travers son militantisme, créer un dialogue sociétal autour de la parité, notant à cet égard qu’avant les dernières élections, des amendements avaient été adoptés pour augmenter la représentation des femmes, ce qui leur a donné l’opportunité de montrer leurs capacités à gérer la chose publique locale et nationale.

Elle a indiqué dans ce sens que les femmes aujourd’hui au Maroc sont présentes dans des postes de responsabilité, « mais cette présence doit être accompagnée par des lois », mettant l’accent sur l’existence d’un dynamisme de nature à promouvoir les droits des femmes dans le Royaume malgré la persistance de la mentalité patriarcale qui représente un frein pour ce processus.

Pour sa part, Meriem Othmani, présidente de l’Institut national de solidarité avec les femmes en détresse «Insaf», a mis en avant les acquis des femmes marocaines, notamment en termes de droits familiaux et sociaux, soulignant les différents défis que les femmes marocaines doivent relever pour atteindre la parité.

La conférence a discuté des moyens d’encourager l’application effective et complète du principe d’égalité et de parité, de renforcer la représentation politique des femmes et d’adopter des approches visant à soutenir l’intégration transversale de l’approche genre dans les politiques publiques, notamment dans un contexte national, régional et international en perpétuelle évolution.

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