PLF 2018: Les députés du PPS soulignent l’insuffisance du volet social du PLF 2018

Tout en soulignant l’effort financier consenti dans le cadre du projet de loi de finances 2018 au profit des principaux secteurs sociaux que sont l’enseignement, la santé et l’emploi, les députés du parti du progrès et du socialisme estiment qu’il ne permet pas de relever les défis qu’affronte le pays en matière notamment d’emploi, de réduction des disparités sociales et des déséquilibres spatiaux toujours croissants.

Dans une intervention présentée, au nom de son groupement parlementaire du progrès et du socialisme, mercredi 15 novembre, lors de l’examen en plénière par la Chambre des représentants de la première partie du PLF 2018, le député Jamal Karimi Benchekroun, a indiqué que le renforcement de la gouvernance territoriale à travers la réussite du chantier de la régionalisation avancée est la solution idoine pour promouvoir le développement durable du pays et parvenir à l’élaboration d’un nouveau modèle de développement.

Pour y parvenir, il est nécessaire de s’appuyer sur une vision globale visant à assurer la convergence entre les différents politiques sectorielles poursuivies et parvenir aux consensus requis au sujet du projet de société du Maroc de demain, où l’enseignement est considéré comme une priorité des priorités et où il n’y a pas de place à l’emploi sur CDD. L’enseignement et l’éducation des jeunes, les femmes et les hommes de demain, doivent bénéficier de la plus grande attention dans toutes les politiques visant le développement durable du pays, a-t-il martelé.

Outre les lois de finances adoptées au cours des dernières années et qui se ressemblent, le Maroc ne dispose pas d’un plan économique complémentaire. Le pays se contente de définir des priorités qu’il convient de réaliser.

Le député s’est pas ailleurs félicité du retrait de l’augmentation de la TVA sur les hydrocarbures et les agents intermédiaires des assurances tout en regrettant l’augmentation du timbre du passeport de 300 à 500 DH et le refus de créer un impôt sur les sociétés qui font des bénéficies de plus 5 millions de Dirhams et un autre sur les boissons gazeuses et jus artificiels, qui consomment de grandes quantités de sucre.

Il a souligné dans le même ordre d’idées la nécessité de procéder à une réforme fiscale dans le but de réaliser la justice sociale, de prévoir des mesures fiscales incitatives au profit de la classe moyenne, de revoir les critères d’imposition des pensions de retraite, tout en appelant à la poursuite du chantier de la régionalisation avancée et de l’accompagner par l’établissement d’une charte de la déconcentration et de déployer davantage d’efforts en matière d’industrialisation et de promotion des PME.

Il s’est enfin interrogé sur la faisabilité de l’actuel modèle de développement du pays, notant que le Maroc a certes accompli de grandes réalisations grâce à la symbiose entre les forces nationales et l’institution royale, en particulier depuis le gouvernement de l’alternance consensuelle et l’avènement du nouveau règne en particulier en matière de démocratisation, des droits humains, des droits de la femme, de l’équité et de la réconciliation, de l’adoption de la constitution de 2011 et d’autres réalisations économiques grandioses, sans oublier la reconnaissance de la langue amazighe comme langue nationale et les succès remportés en matière de défense de l’intégrité territoriale du royaume.

Tous ces acquis doivent toutefois être consolidés dans la perspective du renforcement de l’Etat de Droit et des institutions et de la mise en œuvre saine de la Constitution pour que tous les citoyens puissent jouir d’une vie digne dans un pays libre et uni où règnent la justice sociale et spatiale, l’égalité, la liberté, la démocratie et le progrès, a-t-il dit.

Et Jamal Benchekroum de souligner qu’il est indispensable de procéder à l’adoption d’un nouveau modèle de développement, comme le réclame désormais SM le Roi  Mohammed VI, étant donné que l’actuel modèle a atteint ses limites.

M’Barek Tafsi

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