complications, invalidante et coûteuse, qui peuvent toucher les reins, les yeux, le cœur et plusieurs autres organes du corps humain.
Au-delà du rôle central que jouent les structures sanitaires et les professionnels de santé dans la prise en charge de la maladie et de ses complications.
Il est urgent qu’une politique de prévention du diabète soit mise en place car c’est une maladie que l’on peut éviter en grande partie.
Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (encore appel glycémie) élevé : on parle d’hyperglycémie.
Les aliments sont composés de lipides (graisses), protides (comme la viande) et glucides (sucres, féculents).
Ce sont eux qui fournissent l’essentiel de l’énergie dont a besoin le corps pour fonctionner, passent dans l’intestin, puis rejoignent la circulation sanguine. Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose.
Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie. Les cellules bêta du pancréas, regroupées en amas appelés îlots de Langerhans, secrètent de l’insuline. L’insuline permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme : muscles, tissus adipeux, et le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Ainsi la glycémie peut augmenter légèrement, puis revenir à un taux normal et le glucose être converti en réserves et en énergie. Chez les personnes atteintes de diabète, ce système ne fonctionne pas.
Pour savoir si on a du diabète, c’est simple il suffit de consulter votre médecin qui vous demandera de faire une prise de sang pour le dosage de la glycémie.
Celle-ci est pratiqué à jeun au niveau d’un laboratoire. Il faut savoir qu’un diabète est avéré lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1.26 g/l, à deux reprises ou égale ou supérieure à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée.
à travers le monde
Le diabète, comme le sont les maladies cardiovasculaires, le cancer et les maladies respiratoires chroniques, est l’une des quatre maladies non transmissibles (MNT) prioritaires identifiées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
C’est une MNT chronique, incurable, coûteuse, en hausse constante, dont les complications sont très handicapantes. Elle est responsable de millions de morts chaque année et d’une misère humaine Aujourd’hui, plus de 300 millions de personnes à travers le monde souffrent du diabète. Si rien n’est fait ce chiffre s’élèvera à 500 millions dans une génération.
Ne pas agir maintenant condamnerait nos enfants et petits-enfants à un avenir sanitaire dégradé.
Aujourd’hui il n’y a pourtant toujours pas de sentiment d’urgence ou l’indignation du public
Au Maroc, la situation est particulièrement préoccupante car le diabète connaît une courbe exponentielle, on pensait que les dernières estimations montraient une prévalence de 10% , mais la égalité est tout autre , puisque les résultats de l’enquête Maremar qui on été annoncés lors du Colloque international sur le diabète et la nutrition qui s’était tenu les 5 et 6 juillet 2013 à Rabat, ont révélé une prévalence qui dépasse les 13%.
En effet cette enquête organisée par le Ministère de la Santé, en partenariat avec la Société Marocaine de Néphrologie, la Société Internationale de Néphrologie (ISN) et l’Organisation Mondiale de la Santé, a été menée sur 03 années pour mesurer la prévalence et les facteurs de risques de la maladie rénale chronique chez un échantillon représentatif de la population marocaine de 10 524 personnes âgées entre 26 à 70 ans. L’enquête montre que la maladie rénale chronique est présente chez 2,9% de la population adulte. Ses principales causes sont le diabète (32,8%), l’hypertension artérielle (28,2%) et la lithiase urinaire (9,2%).
L’étude a montré aussi que les principaux facteurs de risques pour l’apparition d’une maladie rénale chronique sont présents chez 16,7% de la population adulte pour l’hypertension artérielle, 13,8% de la population pour le diabète et 23,2% de la population pour l’obésité.
Les spécialistes (endocrinologues) sont unanimes pour reconnaître une tendance à la hausse du diabète. Mais ce qui doit inquiéter encore plus, c’est que beaucoup de diabétiques ignorent totalement leur maladie.
Aujourd’hui, on avance le chiffre de 2,5 millions, voire 3 millions de marocains qui souffrent de diabète.
Un chiffre en expansion inquiétante. Et il est utile de rappeler ici la sonnette d’alarme qui est tirée par l’Organisation mondiale de la santé, pour qui la hausse continue du taux de sucre dans le sang va devenir un problème majeur dans de nombreux pays. Qui dit augmentation des cas de diabète fait aussi référence aux nombreuses et graves complications inhérentes à cette pathologie. Pour un diabétique, le risque d’avoir un infarctus ou un accident vasculaire cérébral est deux à quatre fois plus élevé que dans la population générale.
Cette affection chronique est la première cause de cécité et d’amputation des membres inférieurs. Elle provoque également des insuffisances rénales graves.Du fait du vieillissement et du mode de vie actuel des Marocains, la prévalence actuelle du diabète dans notre pays est appelée à augmenter, ce qui fatalement engendrera un nombre plus élevé de malades diabétiques, des hospitalisations, des complications, des handicaps et des couts de plus en plus élevés pour assurer une prise en charge correcte de tous ces diabétiques. Sommes-nous préparés à cette éventualité ? A l’évidence c’est non.
Il y a plusieurs formes ou types de diabète, suivant la ou les causes qui entraînent ce déséquilibre de la glycémie.
Mais, en général, on rencontre surtout les types de diabète suivants:
Le diabète de type 1 (diabète insulinodépendant, diabète juvénile, diabète maigre) apparaît généralement durant l’enfance et l’adolescence, entre l’âge de 5 et 14 ans.
Mais, des nourrissons ou des adolescents âgés de plus de 15 ans peuvent être touchés par la maladie. L’augmentation de la glycémie résulte d’une fabrication insuffisante ou absente de l’insuline par les cellules bêta du pancréas.
Dans le diabète de type I, l’organisme ne reconnaît plus les cellules bêta du pancréas qui fabriquent l’insuline et il les détruit.
Donc, la fabrication (sécrétion) de l’insuline est insuffisante ou totalement absente, ce qui entraîne une accumulation du sucre dans le sang (hyperglycémie).
Le traitement de ce type de diabète, consiste en des injections régulières d’insuline.
En effet, c’est l’insuline qui permet au glucose d’être utilisé par les cellules du corps, soit pour être transformé en énergie, ou pour être stocké. Les malades ayant le diabète de type 1 ont besoin dès le diagnostic, et en permanence du traitement par insuline.
Le diabète de type 2 (diabète non insulino indépendant, diabète gras) apparaît généralement après l’âge de 40 ans. Il est dû à la présence de deux anomalies essentielles, défaut d’utilisation du glucose par les cellules (insulinoresistance), anomalie quantitative et qualitative de fabrication de l’insuline (insulinipénie). Le facteur génétique est présent, mais d’autres facteurs environnementaux interviennent.L’obésité et la sédentarité sont des facteurs favorisant le diabète. 90 % des diabétiques de type II ont un excès de poids. Dans sa variante de type 2 (90% des malades), la maladie peut être silencieuse pendant une dizaine d’années.
D’où le retard dans les diagnostics. La cause principale du diabète de type 2 est, quant à elle, bien établie. Comme nous l’avons dit, c’est le contexte familial, une alimentation trop grasse et trop riche en sucres rapides (sodas…), ainsi qu’un manque d’exercice physique, il ne faut pas vous étonner outre mesure si vous constatez que je j’insiste sur certains éléments, c’est dicté par mon souci de transmettre aux uns et aux autres des messages clairs susceptibles de les éclairer au sujet des causes.
Il est clairement démontré aujourd’hui que l’on peut ralentir la progression du diabète en modifiant les habitudes de vie.
Aujourd’hui plusieurs études très intéressantes montrent d’une part que l’on peut retarder l’apparition du diabète seulement en transformant le mode de vie.
Une vaste enquête réalisée à l’échelle internationale, l’étude DREAM, s’est récemment penchée sur la question. Ses résultats ont été publiés dans la revue The Lancet, ils indiquent qu’une approche pharmacologique, jumelée à une saine alimentation et à l’exercice physique, constituerait une stratégie efficace pour retarder l’apparition du diabète et stabiliser la glycémie chez les personnes à risque élevé.