SFI: une bouffé d’oxygène pour les entreprises marocaines

Bonne nouvelle pour les entreprises marocaines en ces temps très difficiles marqués par la pandémie du coronavirus. La Société financière internationale (SFI) vient d’investir 20 millions de dollars dans un nouveau fonds de capital-investissement, ciblant principalement les entreprises au Maroc, en Égypte et en Tunisie.

Il s’agit du fonds SPE AIF géré par SPE Capital Partners, une firme indépendante de private equity opérant en Afrique et au Moyen-Orient. A travers cet engagement, la SFI a pour objectif d’aider les entreprises à faible et moyenne capitalisation à accéder aux financements institutionnels et de stimuler la croissance. Alors que le capital-investissement est devenu une source essentielle de financement en fonds propres pour les entreprises à faible capitalisation du monde entier, son taux de pénétration en Afrique du Nord n’est que de 0,02 % contre 0,11 % dans les économies émergentes, selon l’EMPEA (Emerging Markets Private Equity Association), cité par la SFI.

Cette nouvelle initiative vise donc à changer la donne et permettre aux PME et autres petites structures d’accéder à une nouvelle source de financement, surtout en ces temps difficiles marqués par la pandémie du coronavirus et le confinement ayant contraint une grande partie des entreprises des pays de la région à cesser toute activité.

«Avec le soutien de la SFI, nous espérons non seulement fournir du capital de croissance, mais aussi une expertise industrielle et de création de valeur, qui sont toutes actuellement limitées dans la région MENA avec un accent sur l’Afrique du Nord. Il y a une demande croissante pour ce type de soutien car les entreprises reconnaissent de plus en plus les avantages de la propriété institutionnelle et d’une gestion professionnelle», a déclaré Nabil Triki, directeur associé et PDG de SPE Capital. Pour sa part, Beatrice Maser, directrice régionale d’IFC pour la région MENA, a souligné «Un meilleur accès à ce type de financement peut stimuler la croissance du secteur privé et la création d’emplois, deux leviers dont la région a encore grand besoin».

Pour rappel, sur l’exercice fiscal 2020, IFC a déjà engagé 40,5 millions de dollars dans des fonds de capital-investissement et de capital-risque pour soutenir les entreprises de la région MENA.

Khennach Kaoutar

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