Karim Ben Amar
Depuis la levée du confinement obligatoire, marocains et résidents reprennent peu à peu leur mode de vie respectif. Après plus de trois mois de télétravail, voilà que la société active regagne petit à petit le lieu de travail déserté pour cause de pandémie mondiale. Alors que les mesures barrières sont plus que jamais d’actualité, l’on peut apercevoir, durant les heures de pointe sur les grandes artères de la capitale économique du royaume, d’impressionnantes foules qui s’amassent sur les stations de Tramway, bravant ainsi tous les dangers. Avec ou sans bavette, les usagers s’exposent à un risque réel de contamination.
La levée du confinement a été accueillie comme un réel soulagement de la part des marocains et des résidents. Depuis le jeudi 25 juin à minuit, nous sommes autorisés à reprendre une vie normale, à être libre de nos mouvements et déplacements, du moins pour les habitants de la zone 1.
Se déplacer sur le lieu de travail, marcher ou courir au bord de mer, aller faire des courses en dehors du quartier, tous cela est désormais possible. Mais force est de constater que la discipline des marocains et résidents laisse le plus souvent à désirer. Pour s’en apercevoir, il suffit de se diriger vers la station de tramway la plus proche pour constater la triste réalité.
Fin d’après-midi jeudi 16 juillet. Au cœur du très fréquenté boulevard Abdelmoumen, la station de tramway ne désemplit jamais. Des dizaines de personnes se bousculent à l’arrivée du transport en commun, ignorant le béaba des mesures de sécurité sanitaire.
À cet effet, une jeune femme a déclaré à l’équipe d’Al Bayane que «depuis la levée du confinement obligatoire, les stations de tramway du centre-ville sont bondées de monde, et surtout durant les heures de pointe». Et d’ajouter «parfois, les stations sont tellement fréquentées que je préfère prendre un taxi bien que cela revienne plus cher».
«Les stations de tramway connaissent une grande affluence durant les heures de pointe mais aussi pendant le week-end. À ce rythme-là, et avec cette rigueur qui laisse à désirer la Covid-19 n’est pas de l’histoire ancienne», conclut-elle.
Le tramway peut donc représenter une bombe à retardement. Le monde entier s’accorde à dire qu’il faut impérativement tout mettre en œuvre afin d’éviter une seconde vague qui peut s’avérer destructrice pour notre bien-être mais aussi pour notre économie, à l’instar de l’économie mondiale.
Le plus étonnant, c’est que le tramway casablancais est géré par la société RATP (gestionnaire du métro parisien). Cette société embauche des communicants chevronnés, mais au Maroc, il saute aux yeux que cette société ne se donne pas autant de mal qu’en France. Quelques affiches accrochées ici et là dans la station de tramway et le tour est joué.
Pour gérer l’immense affluence quotidienne, un seul agent par station. Le pire c’est que ce dernier n’est pas en poste pour veiller aux respects des mesures sanitaires, mais plutôt pour s’assurer que personne ne fraude…
