Un acte ignoble !

L’attitude condamnable dont faisaient preuve, tout récemment, les présidents de l’institution bicamérale de notre pays vient de susciter une rafale de furies au sein de l’opinion publique nationale.

Ce fut une autre claque infâme, infligée aux vertus de l’éthique et de l’équité dont devrait faire montre cette mission constitutionnelle. A fortiori, la désignation des membres de l’instance nationale de la régulation de l’électricité qui s’est passée en catimini, fut l’objet d’antinomie rigoureuse, plus particulièrement, de la part de la classe politique nationale, en y incluant le PAM dont trois membres ont bénéficié de ce quolibet sarcastique. Il va sans dire que le traitement de ce labeur a manqué de sens de justesse et de loyauté, sur toute la ligne.

D’autant plus que l’article 347 du règlement intérieur du conseil des députés était arbitrairement bafoué, en particulier au passage faisant allusion au principe «de la représentativité, de la spécialisation, de l’alternance et de la pluralité». Or, cette nomination furtive et outrante, ne sied à aucun critère axé au préalable, sur la concertation de tous les acteurs en présence,  comme le fait signifier, dans ce sens, la résolution de la cour constitutionnelle, n. 17/37, sur «la nécessité de consulter les présidents des groupes et de groupement parlementaires, concernant les désignations».

Il ne fait donc pas de doute que cette nouvelle bourde qu’il faudrait immédiatement rectifier, ne fait qu’enfoncer le clou encore davantage dans la plaie de cette institution mise à mal par ce genre conduite attentatoire à son image, au vu de l’élite politique, mais également de l’ensemble des couches sociales.

Cet acte qui émane d’une institution censée sécréter les valeurs de la déontologie et de l’impartialité, consolide la perception de désaffection et de non confiance qui affecte atrocement la vie démocratique auquel aspire la nation. De même, cette bévue  contribue à l’ancrage de la manie rentière qui ne cesse d’infester la chose représentative de notre pays et de salir le registre «émergeant» de notre pays.

D’autre part, on s’est également indigné devant les salaires «pharamineux» des membres de cette instance dont le seuil s’élève, selon le bulletin officiel, 70 000 dirhams. Une indemnisation démesurée qui vient s’aligner sur les «largesses» généreuses que la trésorerie marocaine a l’habitude d’octroyer au profit des établissements et les instances publics, alors que la rémunération des «petits» employés et fonctionnaires est souvent soumise à l’austérité et la modicité. Et ce n’est nullement les grosses boîtes qui vont contredire ce constat criailleur ! Il n’y a qu’au Maroc ou un commis peut se permettre des salaires alléchants qui dépassent 400 000 dhs, sans parler des incalculables avantages!

Un contraste des plus extravagants, au regard des disparités criardes entre les salaires, au moment où des pays beaucoup plus aisés et dont les responsables déploient des besognes encore plus laborieuses n’ont droit qu’à des émoluments moins juteux que leurs homologues de notre pays. Un paradoxe exaspérant auquel il va falloir mettre fin pour stopper une hémorragie désolante dans une nation aux ressources limitées et dont la devise se baserait sur les idéaux de la démocratie et la justice sociale!

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