Un film institutionnel retrace l’histoire de fonctionnaires dévoués dans leur devoir

DGAPR

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a réalisé un film institutionnel qui retrace l’histoire de fonctionnaires qui se sont sacrifiés pour accomplir pleinement leur devoir professionnel et national envers la société.

Réalisé par la DGAPR à l’occasion du 13ème anniversaire de sa création, ce film présente des témoignages de fonctionnaires ayant mis leurs vies en danger durant l’exercice de leurs fonctions.

La pellicule a, à cet égard, braqué les projecteurs sur l’histoire de Adil El Filali, surveillant éducateur principal, exerçant à la prison locale Ras El Ma, qui évoque les circonstances ayant conduit à sa grave blessure à la tête lors de son intervention le 29 décembre 2017 pour protéger les détenus de la violence d’un prisonnier, confiant que « ce jour restera à jamais gravé dans sa mémoire ».

Tout le personnel des établissements pénitentiaires est exposé à d’éventuels risques, a-t-il dit, citant à cet égard le cas de fonctionnaires ayant succombé lors de l’exercice de leurs fonctions. Il a à cet effet souligné la nécessité de prendre les mesures de sécurité nécessaires prévues par la loi relative à l’organisation et au fonctionnement des établissements pénitentiaires.

Ce film institutionnel, produit en hommage aux martyrs du devoir national, s’est également attardé sur le cas d’un autre fonctionnaire menacé par un détenu qui a tenté de le faire basculer du toit d’un établissement pénitentiaire, faisant remarquer qu’il a pu surmonter cette situation grâce à sa résilience.

Pour sa part, Bouchra Radi, épouse d’un fonctionnaire à la prison, s’est exprimée au sujet de la mort brusque de son mari Lahbib El Harass, gardien de prison à Tiflet. Le défunt avait partagé avec elle le repas du déjeuner et accompli la prière d’Addohr avant de se rendre au travail. « En attendant le retour de mon mari dans la soirée, j’ai appris l’affligeante nouvelle de son décès », a-t-elle déclaré.

Elle a, dans ce sens, rappelé le message de condoléances adressé par SM le Roi Mohammed VI à sa famille, saluant à cet égard le soutien et l’accompagnement de la DGAPR à sa famille pour la prise en charge des frais de location et de scolarisation des enfants.

De son côté, le directeur des Ressources humaines à la DGAPR, Hassan Dahi a souligné que le travail des fonctionnaires des établissements pénitentiaires reste parsemé de dangers, faisant observer que le fonctionnaire de la prison est à chaque instant menacé dans sa vie personnelle et professionnelle à cause des cas récurrents d’agressions et de menaces aussi bien physiques que verbales.

Sur le plan social, la DGAPR veille au suivi permanent des cas d’agression dont sont victimes les fonctionnaires du secteur, a affirmé M. Dahi, ajoutant que des instructions sont données pour la prise en charge des frais de soins et le suivi constant de l’état de santé des personnes blessées par la cellule centrale chargée de l’accompagnement et du soutien psychologique, créée au niveau de la DRH.

Il a, par ailleurs, mis en avant les difficultés qui entravent le travail au niveau de l’établissement pénitentiaire, étant donné que le fonctionnaire est obligé de fournir un effort physique et mental et de faire montre de prudence et de vigilance puisqu’il est impossible d’anticiper les agissements et les comportements agressifs des détenus qui pourraient mettre en danger la sécurité physique des autres prisonniers et porter atteinte à la sécurité de l’établissement.

Au niveau organisationnel, le responsable a souligné la création des équipes de protection et d’intervention et la sélection de leurs membres qui bénéficient de sessions de formation, ajoutant qu’il sera procédé au cours de cette année à l’ouverture de bâtiments de simulation qui seront utilisés pour ces formations.

M. Dahi a, également, précisé que l’Association de solidarité sociale joue un rôle majeur en matière d’assistance et de prise en charge des orphelins et des veuves des fonctionnaires, à travers le versement de mensualités et de subventions périodiques pendant les fêtes religieuses, tout en les faisant profiter des différentes prestations sanitaires offertes par l’association, en plus de la mise en place d’un nouveau service visant à acquérir un logement principal en faveur des veuves des fonctionnaires.

Le film institutionnel tend à rendre hommage à certains fonctionnaires ayant perdu la vie en accomplissant leur devoir national au sein des établissements pénitentiaires, à travers une exposition de leurs portraits. Il s’agit notamment de Mohamed Ouaâdil, Khalid Achoufal, Mohamed Ezzahir, Abou Saad Abdelkrim, Lahbib Harass et Abdelkbir Aamarni.

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