Une aubaine commerciale pour les spéculateurs qui mettent le feu au marché

Aid Al Adha

Fairouz El Mouden

Rien ne les décourage. Les spéculateurs ravivent les tensions inflationnistes et ne laissent passer aucune occasion pour enclencher des opérations spéculatives et s’accumuler des gains considérables au vu et au su des autorités gouvernementales.  Leur  frénésie augmente d’un cran à la veille de la fête du mouton qui s’annoncent cette année douloureuse aussi bien pour les éleveurs que pour la majorité des marocains.

Les prix sont jugés excessifs par rapport au pouvoir d’achat des citoyens. Le comble est que cette situation de renchérissement ne profite guère à la communauté des éleveurs qui a pâtît des conditions climatiques difficiles et des coûts trop élevés des aliments du bétail. Le prix de vente à la ferme varie, certes, selon la race et la qualité mais ce prix  subit une importante  hausse qui peur aller parfois  jusqu’à 40% du prix initiale pour être commercialiser dans les différents points de vente en ville et à proximité. C’est une véritable aubaine commerciale qui met à nu l’aspect religieux et spirituel de l’Aid AL Adha.

La folie des prix s’aggrave à l’approche de la fête du sacrifice. La spirale fiévreuse ne semble pas s’estomper ni s’amortir. Toutes les occasions sont les bienvenues pour raviver le jeu de la spéculation qui s’étend et prend de l’ampleur tout au long de l’année. Le marché des fruits et des légumes affiche depuis des mois des hausses de prix abusées et abusives. Celui des viandes rouges, volaille et poisson suit la même tendance haussière des prix de vente.

Actuellement les prix de vente ont été révisés à la hausse sans merci et sans ambages malgré l’autorisation depuis des mois de l’importation des ovins et caprins de l’Europe.  … aujourd’hui la hausse des prix de vente des  moutons consacrés à l’Aid  dépasse  l’entendement. Les budgets moyens allant jusqu’à 3000 dirhams ne permettent plus l’achat de moutons. Il faut aller à 5000 et 7000 dirhams pour se procurer  un hawli moyen. Le budget augmente et peut dépasser les 10000 dirhams pour la race Sardi et l’âge du mouton. Dans les grandes surfaces le prix du kilo varie entre 80 et 90 dirhams loin des niveaux des années précédentes soit 50 et 65 dirhams le kilo.

C’est dire que la subvention accordée par le gouvernement pour encourager l’importation des moutons destinés au sacrifice n’a pas servie finalement que les importateurs et donc n’a pas permis de soulager la pression sur les prix  a contraire la situation s’est aggravée  face à l’inaction des responsables du gouvernement pour barrer la route aux spéculateurs et mettre fin à des situations de rente qui perdurent !

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