Une croissance moyenne estimée à 3%

Représentant un catalyseur pour accroître la production industrielle nationale en quantité et en valeur, le Plan d’Accélération Industrielle (PAI) 2014-2020 permet de mieux positionner le Maroc sur l’échiquier économique mondial en tant que destination industrielle crédible et compétitive. Certes, nous avons accumulé un retard significatif sur plusieurs chantiers, mais cette locomotive de l’économie marocaine commence à donner ses fruits dans plusieurs branches industrielles.

Le Plan d’Accélération Industrielle prévoit la création, à l’horizon 2020, d’un demi-million d’emplois, une moitié provenant des investissements directs étrangers et l’autre du tissu industriel national rénové. Ce faisant, la part industrielle dans le PIB augmentera de 9 points, passant ainsi de 14% à 23% en 2020. Pour concrétiser cet objectif, le PAI tend à réduire l’atomisation sectorielle et à construire une industrie mieux intégrée, à travers notamment la mise en place d’écosystèmes industriels (automobile, textile, aéronautique, poids lourd et carrosserie industrielle, construction, industries mécaniques et métallurgiques, industries chimiques, cuir, offshoring, industrie pharmaceutique, agroalimentaire…) ayant vocation à créer une nouvelle dynamique et une nouvelle relation entre grands groupes et PME.

L’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole a enregistré, au cours du premier trimestre 2018, une hausse significative de 3,0% par rapport à la même période de l’année précédente.

Les produits métalliques et l’automobile tirent l’économie vers le haut

La croissance de la production industrielle résulte principalement de la hausse de l’indice de la production des «industries chimiques» de 6,4%, de celui des «industries alimentaires» de 5,7%, de celui de l’«industrie automobile» de 14,6%, de celui des  «articles d’habillement et fourrures» de 2,9%, de celui des «produits métalliques» de 9,8% et de celui des «autres matériels de transport» de 18,7%.

A contrario, l’indice de la production des «autres produits minéraux non métalliques» a enregistré une baisse de 3,0% avec une diminution de l’indice de la production du ciment de 6,9%, de celui des «machines et appareils électriques » de 10,4%, de celui des «produits du travail du bois» de 4,0%, de celui des «produits du travail des métaux» de 1,7% et de celui du «papier et carton» de 5,7%. Par ailleurs, l’indice de la production minière a enregistré une hausse de 19,7%, résultant de l’augmentation de l’indice de la production des «produits divers des industries extractives» de 20,6% et de celui des «minerais métalliques» de 1,5%. L’indice de la production de l’énergie électrique a enregistré, de son côté, une hausse de 8,0%.

Même son de cloche pour le deuxième trimestre, l’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole a enregistré une hausse identique, soit 3,0%, par rapport à la même période de 2017. Cette évolution résulte notamment de la hausse de l’indice de la production des «industries chimiques» de 6,4%, de celui des «industries alimentaires» de 5,7%, de celui de l’«industrie automobile» de 14,6%, de celui des  «articles d’habillement et fourrures» de 2,9%, de celui des «produits métalliques» de 9,8% et de celui des «autres matériels de transport » de 18,7%.

En revanche, l’indice de la production des «autres produits minéraux non métalliques» a enregistré une baisse de 3,0% avec une diminution de l’indice de la production du ciment de 6,9%, de celui des «machines et appareils électriques» de 10,4%, de celui des «produits du travail du bois» de 4,0%, de celui des « produits du travail des métaux» de 1,7% et de celui du «papier et carton» de 5,7%. Par ailleurs, l’indice de la production minière a enregistré une hausse de 19,7%, résultant de l’augmentation de l’indice de la production des «produits divers des industries extractives» de 20,6% et de celui des «minerais métalliques» de 1,5%. Enfin, l’indice de la production de l’énergie électrique a enregistré, de son côté, une hausse de 8,0%.

Au 3e  trimestre 2018, la production de l’industrie manufacturière aurait connu une légère hausse, résultat d’une augmentation de la production dans les branches de l’«Industrie chimique», de la «Fabrication de boissons» et de la «Métallurgie» et d’une baisse de la production dans les branches de la «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques».

Les carnets de commandes sont jugés d’un niveau normal par les chefs d’entreprises. S’agissant de l’emploi, il aurait connu une stabilité. Globalement, le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) se serait établi à 79%.

Au 3e  trimestre 2018, la production de l’industrie extractive aurait affiché une stabilité imputable à une stagnation de la production d’«Autres industries extractives». Les carnets de commande se seraient situés à un niveau normal et l’emploi aurait connu une stabilité. Dans ces conditions, le TUC dans ce secteur se serait établi à 78%.

Au titre du 3e trimestre 2018, la production de l’industrie énergétique aurait connu une augmentation due principalement à la hausse de la «Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné». S’agissant des carnets de commandes, ils sont jugés d’un niveau normal. L’emploi, quant à lui, aurait connu une augmentation. Dans ces conditions, le TUC dans l’industrie énergétique se serait établi à 93%.

La production de l’industrie environnementale aurait enregistré une augmentation imputable à une hausse de l’activité du «Captage, traitement et distribution d’eau». En ce qui concerne les carnets de commandes de ce secteur, ils se seraient établis à un niveau normal et l’emploi aurait connu une augmentation. Dans ces conditions, le TUC dans l’industrie environnementale se serait établi à 86%.

Les anticipations pour le 4e trimestre

Au 4e trimestre 2018, les entreprises de l’industrie manufacturière s’attendent à une légère hausse de leur production. Ces anticipations seraient attribuables, d’une part, à une hausse de l’activité de l’«Industrie automobile» et de la «Métallurgie» et, d’autre part, à une diminution de la production de l’activité de l’«Industrie chimique» et de la «Fabrication de boissons». Concernant les anticipations de l’emploi, les industriels prévoient globalement une stabilité des effectifs employés.

S’agissant de l’industrie extractive, les entreprises de ce secteur prévoient une augmentation de leur production. Cette évolution serait imputable principalement à une hausse de la production des phosphates. Au niveau des effectifs employés, les patrons de ce secteur prévoient une stagnation.

La production énergétique attendue pour le 4e trimestre 2018 connaîtrait une diminution attribuable à une baisse de la «Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné». Pour ce qui est de l’emploi, il connaîtrait une stabilité.

Pour le même trimestre, les entreprises de l’industrie environnementale anticipent une augmentation de la production, notamment dans les activités du «Captage, traitement et distribution d’eau» et une stabilité des effectifs employés.

Badr Atabi

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