Le Wali d’Agadir et les dattes de Tata!

Au cours des visites de proximité qu’elle a l’habitude de tenir dans l’enceinte des établissements des secteurs de la vie active, le Wali de la région Souss Massa s’est rendue, vendredi dernier, au centre hospitalier Hassan II d’Agadir, en compagnie de son cortège pluriel. Une occasion idoine pour les composantes du secteur de la Santé et leurs divers partenaires, aussi bien institutionnels qu’associatifs, de mutualiser les efforts en vue d’assurer, de concert, des soins de qualité en direction des populations, en particulier les plus démunies de la préfecture.

Il en est ressorti de cette tournée de concertation – qui a concerné un certain nombre de pavillons soumis à des réfections, quoique la pénurie en termes de staff médical et infirmier demeure contraignant -, que la mise en place d’un scanner pour examen oncologique d’un montant de plus de six millions de dirhams, consentis par le département de tutelle, ainsi que des locaux à hauteur de deux millions de dirhams, pourvus par l’Association des amis de l’hôpital précité, serait, sans nul doute, d’un apport incontestable dans cette dynamique partenariale.

On ne peut alors qu’apprécier, à son juste titre, cette impulsion inclusive au sein d’un secteur vital qui nécessite une mobilisation multidimensionnelle, face aux carences en matière d’équipements et surtout d’effectifs, à cause des insuffisances du budget alloué au domaine. Dans ce sens, il serait également question de réunir toutes les énergies pour mettre un terme aux pratiques malsaines, entachées de laxisme et d’incivisme, qui continuent à ronger les rouages du secteur, aux dépens de l’impuissance des patients, souvent affolés par leur sort.

À cet égard, on citera, non sans exaspération, l’insolite anecdote qui a émaillé le détour du Wali à l’hôpital en question. Interrogé sur les raisons du retard de plus d’un an et demi, relatif à la réalisation d’un projet audit hôpital, dont les travaux sont à la charge de la Commune d’Agadir, le représentant de cette institution a lancé à l’assistance cette plaisanterie tout à fait déplacée, dans une ambiance marquée de sérieux : «C’est une omission. Vous savez, je suis originaire de Tata et quand j’y étais, je n’oublie jamais, parce que je mangeais régulièrement les dattes de Tata. Mais, depuis que je suis à Agadir, je suis frappé par une terrible amnésie, puisque je ne mange plus de dattes de Tata !». De quoi s’arracher les cheveux devant cette insouciance…

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