La 4e édition du Festival international des Ecoles supérieures d’art dramatique (FIESAD) se tiendra cette année du 30 novembre au 5 décembre 2018 au Théâtre National Mohammed V de Rabat. Organisé par l’Association Issil pour le théâtre et l’animation culturelle, le 4e FIESAD verra la participation de 13 troupes venues de 15 pays de différents continents. En effet, ce rendez-vous théâtral offrira aux professionnels du métier, ainsi qu’aux lauréats et professeurs des Ecoles supérieures d’art dramatique un espace d’échange d’expériences et de visions. Saïd Ait Bajja, directeur du FIESAD, nous donne un avant-goût sur l’événement.
Al Bayane : Quoi de neuf pour cette édition?
Said Ait Bajja : Cette édition verra la participation de 13 troupes de théâtre venues de 15 pays de différents continents, en l’occurrence la Pologne, la Finlande, la Norvège, l’Espagne, le Congo, l’Egypte et d’autres. Le festival est sur les bons rails parce qu’il est basé sur deux piliers fondamentaux : le spectacle théâtral et la formation. Dans ce cadre, des ateliers de formation seront organisés au profit des étudiants des instituts participant à cette manifestation. Plusieurs ateliers meubleront le programme du festival organisé en partenariat avec le Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques. Par ailleurs, des formations dans de nouvelles spécialités pour la formation comme le clown, l’acrobatie, le théâtre physique seront au menu. Parmi les nouveautés de cette édition, une conférence internationale qui sera organisée sous le thème : «La nécessité de l’éducation des arts dans l’enseignement public».
Nous posons à chaque fois la question de l’utilité de l’art dans différents domaines. Cette conférence sera une occasion opportune pour en parler. Il y aura également des troupes internationales qui présenteront leur expertise lors de cette conférence internationale. Parmi les nouveautés de cette année figure également la création de la ligue africaine des instituts africains. Au total, 7 pays africains prendront part à cette ligue qui sera présidée par le festival et qui réunira les 7 troupes de théâtre. Il faut rappeler qu’à l’horizon 2019, le festival organisera la ligue internationale des instituts théâtraux dans le monde.
Cette année le festival s’ouvrira sur la ville et ses lieux emblématiques. Pourquoi ce choix?
Le théâtre ne doit pas s’enfermer sur lui –même. C’est une évidence. Nous avons des expériences qui se jouent sur les planches du théâtre, et bien d’autres qui seront présentées au grand public dans les différents espaces de la ville. Il faut présenter des spectacles de grande qualité pour attirer les gens et élargir cette culture dans la sphère publique. Il faut que le public de tous les âges et de toutes les couches sociales ait pu voir les pièces de théâtre. Le but ? Faire aimer et rapprocher cet art très ancien et millénaire des gens. D’où cette ouverture sur la ville, sa population et ses espaces.
Qu’en est-il du projet de bources consacrées aux étudiants africains en matière de formation théâtrale?
On a fait des réunions notamment en Allemagne pour accélérer la cadence de ce projet dont les retombées seront bénéfiques sur l formation des étudiants africains en matière de théâtre. Mais pour ce faire, il nous a fallu un cadre. D’où, en effet, l’idée de la création de la ligue africaine des instituts qui nous facilitera cette tâche et bien d’autres collaborations avec les différents instituts et institutions du monde. Il est à rappeler également qu’un prix sera consacré à l’Afrique, c’est-à-dire que es spectacles parvenus du continent africain et qui seront présentés lors du festival auront leur propre prix. Par ailleurs, parmi les prix qui seront proposés lors des prochaines éditions, il y aura des bourses pour les étudiants pour poursuivre leurs études ou pour des stages dans différents pays.
L’hommage est parmi les moments forts du festival.
Cette année, lors de la clôture, une nuit de reconnaissance en hommage à Abdelouahed Ouzri qui était professeur à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle (ISADAC) et l’un des metteurs en scène qui mêle entre tout ce qui est académique et artistique, a été organisée. C’est un moment important du FIESAD.
Propos recueillis par Mohamed Nait Youssef