A la rescousse de la santé!

Au-delà des pénuries qui frappent le département de la santé dans notre pays, en termes de dispositif infrastructurel et surtout de ressources humaines (plus de 9000 infirmiers et 7000 médecins), l’aspect défrayant toute la chronique est plutôt d’ordre comportemental.

On a beau doter nos multiples structures hospitalières de potentiel équipementier, pharmaceutique, paramédical et sanitaire, le secteur est viscéralement taraudé par des pratiques quotidiennes pas toujours saines. Le constat dépasse toutes les limites, au su et au vu de tout le monde.

Certes, on ne peut mettre tout le personnel dans le même sac, puisque nombre de compétences médicales ont des valeurs de civisme et d’altruisme exemplaires. Mais, malheureusement, elles ne font guère le poids, comparativement à une bonne partie de leurs collègues qui ne font que déshonorer cette profession de haute noblesse.

Une simple tournée dans les parages dévoilerait les grabuges d’une conduite malsaine, dans moult compartiments de pas mal de centres hospitaliers du royaume. Il ne fait pas de doute que les efforts déployés dans le sens de l’assainissement du secteur, à travers des mesures drastiques et des démarches d’optimisation des services de santé, ne sont plus un secret pour personne, au point de constituer l’une des particularités de la réforme administrative à ce propos, dans tous les coins du territoire national.

Aujourd’hui, la pénurie dans ce service social vital est criarde! Ni le budget sectoriel de l’Etat alloué ni le personnel en ressources humaines attribué ne sont conformes aux normes rudimentaires de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le ministère de tutelle se tue pour remédier à ces carences et mettre un terme à toute une culture dysfonctionnelle qui s’est incrustée, des décennies durant, dans les rouages de l’établissement hospitalier, aussi bien dans l’urbain qu’en milieu périurbain, pire encore dans le rural où les services de santé sont quasi inexistants. Des panacées courageuses ont déjà été initiées, générant des colères au sein de ceux qui se la coulaient douce pendant des lustres, mais également des satisfactions dans les milieux de la société.

Des résistances, des réserves, des ripostes…, continuent à infester les rangs du secteur et à faire subir la loi sectaire de naguère. Des unités d’inspection atterrissent, maintenant, dans les hôpitaux pour acculer les personnels à respecter les démarches et les décisions prises, avec conviction et audace. Le combat contre la culture de la triche et de la corruption est de longue haleine. Cela a commencé et ne fera que se poursuivre…

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