Al Hoceima: réponses aux balivernes du président de la Région

Qu’un homme politique, quel que soit son rang et sa puissance, puisse disposer à sa guise, et à l’exception de tous les autres, de la grille d’une chaîne de télévision, publique de surcroît, et qu’il puisse la faire et la défaire, il faut conclure à une crise du champ médiatique et de la démocratie. Au Maroc, le leader autoproclamé d’un parti nouvellement créé, le PAM, parti authenticité et modernité pour ne pas le nommer, a ce pouvoir et il en use et abuse.

Pour sa dernière sortie sur Al Oula et pour laquelle Ilyas El Omari, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a fait appel au service de son journaliste fétiche. Il s’est livré, comme à son accoutumée, à son jeu préféré : la calomnie et le mensonge contre hommes et institutions sans réserve ni distinction. Le petit leader qu’on croyait fini après le verdict du 7 octobre est revenu plus hargneux et plus désagréable qu’avant. Et bien sûr, avec un manque cruel d’arguments et de tact, plus manipulateur que jamais. Ilyas Omari ne fait pas de la politique, car il ne sait pas la faire. Il trifouille, sème l’amalgame et ramène tout le monde à son niveau. Et lui, on le sait, est très petit. Sa stratégie consiste à rabaisser à son niveau et ramener à la boue de sa crasse politique, morale et intellectuelle, ses adversaires, ou plutôt ses victimes. Une fois pris au piège, ils finissent par céder parce qu’ils n’arrivent pas à résister. Ce mode opératoire a permis à ce petit leader de se faire un nom et de semer la terreur sur la scène politique. Après le 7 octobre, il est revenu à sa taille réelle. Mais les évènements d’Al Hoceima lui ont donné l’occasion de faire son comeback et cette fois, il a choisi les ministres du PPS comme cible. Mal lui en a pris, il s’est aventuré en mer le jour de la grande tempête.

Les quatre départements concernés, et au nom du gouvernement sortant, ont donné au président de la région du nord une réponse claire, correcte, argumentée et documentée, mais aussi une leçon de morale. Leurs réponses ont été sculptées et champlevées dans le jardin de la plus noble des écoles du politiquement correct. Elles font mal, mais elles guérissent.

Najib Amrani

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Le ministère de l’Urbanisme et  de l’Habitat

démonte les contre-vérités du président du nord

Dans les déclarations du président de la région Tanger, Tetouan, Al Hoceima, M. Ilyass Omari, a déclaré, dans le cadre de l’émission Dayf Al Oula diffusée par la première chaîne le mardi 13 juin 2017, que le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme de l’Habitat et de la politique de la ville a été à l’origine des retards enregistrés  dans la réalisation de la première tranche de la partie sur laquelle le département  s’est engagé dans le cadre du programme de développement spatial « Manarat Al Hoceïma » et qui s’élève à 420 millions de dirhams.

Pour élucider la situation à l’opinion publique et lever le voile sur les assertions mensongères colportées par le président de la région de Tanger, nous apportons les précisions suivantes :

Immédiatement après la signature de la convention-cadre relatif au programme susmentionné, les services locaux du ministère se sont attelé s à la préparation de la convention et notamment de son volet relatif au financement et à la réalisation du programme afin de déterminer la partie qui sera chargé de l’exécution et de définir les champs d’intervention en fonction de chaque poste et également le calendrier révisé du programme de financement et qui a fixé à 50 millions de dirham pour la première tranche pour le lancement des travaux. Toutes ces opérations sont menées au niveau local et ont nécessité plusieurs mois de travail à cause de la nature très technique du projet, la multiplicité des intervenants et le travail de terrain qu’il exige.

Juste après l’approbation de la convention relative au financement, le ministère a été parmi les premiers à verser la part qui lui incombait à l’agence de développement des provinces du nord en sa qualité de partie désignée pour l’exécution du projet.

Ainsi, il apparait clair que le ministère a respecté ses engagements conformément aux phases d’exécution et les versements budgétaires arrêté.

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Le ministère de la Santé se réserve le droit de recourir à la justice

Le ministère de la Santé a constaté ces derniers jours une campagne agressive menée sur quelques réseaux sociaux, relayant plusieurs informations et vidéos trompeuses et  calomnieuses qui relèvent du mensonge et contenant des erreurs et des événements créés de toutes pièces et qui n’existent nullement dans la réalité, ou encore, des événements anciens ayant comme visée de porter atteinte au secteur de la Santé dans notre pays et à l’ensemble du corps médical, médecins, infirmiers, administrateurs et techniciens, dénigrant leurs efforts et leurs sacrifices pour la promotion de ce secteur vital et social.

Parmi ces mensonges, nous évoquons l’information diffusée par certains médias, notamment les réseaux sociaux, lundi 29 mai 2017, en partageant la vidéo d’une fille âgée de 16 ans, en plein milieu de l’hôpital Moulay Ali Chérif à Ouarzazate, qui a été victime d’une morsure de serpent et luttant contre la mort, sans recevoir aucun traitement médical.

Après avoir mené des investigations et la consultation des registres des patients, il s’est avéré qu’il n’existe aucun enfant qui a subi une morsure de serpent, que ce soit à l’Hôpital de Goulmima ou celui de Moulay Ali Chérif. Ainsi, cette information infondée, relevant de la rumeur, avait pour but répandre la confusion, semer la zizanie et rameuter l’opinion publique locale contre ce secteur et ses employés.

Le site tarifit.tv a adressé un appel à la population de «Al Aroui» pour protester contre le meurtre d’un bébé à l’hôpital, accompagné d’une image très émotionnelle contenant un bébé déchiqueté dans le but de mobiliser le plus grand nombre pour un sit-in de protestation.

Suite à cela, le ministère a ouvert une enquête pour s’assurer de la véracité de l’information. Il s’est avéré que l’information est infondée ; c’est plutôt de l’intox dont la finalité n’est autre que d’apprivoiser l’opinion publique locale pour que les habitants prennent part massivement au sit-in de protestation, déjà boycotté.

Qui plus est, certains réseaux sociaux ont diffusé, mardi 13 juin 2017, une vidéo très ancienne, montrant une femme qui pleure son enfant tout en liant cette information au décès d’un jeune à l’Hôpital Ibn Rochd,  suite à un accident de circulation et à cause d’une négligence conduisant à la mort. Ce qui a été catégoriquement démenti par la direction de l’hôpital dans un communiqué de mise au point diffusé par les médias.

Le ministère de la Santé, tout en mettant l’accent sur son ouverture sur l’ensemble des médias audiovisuels, écrits et numériques, les considérant comme un partenaire pour éclairer l’opinion publique et attirer l’attention des responsables quant aux points de faiblesses et de défaillances pour remédier aux problèmes, – surtout que le ministère reconnait qu’il existe plusieurs défaillances -, conteste fortement la divulgation des mensonges véhiculés par certains pour porter atteinte au système de Santé dans notre pays et saper les efforts déployés par les professionnels de la Santé, jour et nuit et durant toute la semaine, pour assurer les services médicaux et les soins pour toutes les citoyennes et tous les citoyens.

Ainsi, le ministère se réserve le droit de recourir à la justice et poursuivre toute personne responsable de ce genre d’acte bas et malsain tout en appelant l’opinion publique à se faire preuve de plus de vigilance et de clairvoyance et de s’assurer des informations diffusées par ces sites ou autres médias, pour ne pas être instrumentalisées à d’autres fins et porter atteinte à ce secteur et son corps médical.

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Eau : Un engagement irréprochable à Al Hoceima

Des sources officielles du Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau ont affirmé que ce dernier a mobilisé une enveloppe budgétaire de 24.6 millions de dirhams pour les travaux de lutte contre les inondations ainsi que pour l’aménagement des rives et ce, dans les régions d’Imzouren, de Targuist et Beni Bouayach, où certains travaux sont déjà finalisés tandis que d’autres sont en chantier.

Par ailleurs, le Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau a consacré en cette année 2017 le montant de 74.5 millions de dirhams afin de finaliser les travaux liés à la préservation contre les inondations au niveau de 10 centres de la Province d’Al Hoceima.

En outre, le barrage Oued Ghiss qui était dédié à finalisation entre 2021-2014 est devenu maintenant une priorité, étant celui qui permettra à Al Hoceima d’être raccordée au réseau d’eau potable puisque le Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau avait achevé les études le concernant et accordé sa mise en place ; étape qui a effectivement débuté début 2017.

Il est à noter que la recette globale dédiée à ce barrage est estimée à 1 milliard et 300 millions de dirhams.

Les mêmes sources ajoutent que tous les Projets et les Programmes se rapportant au secteur de l’Eau dans la province d’Al Hoceima sont abordés eu égard au Programme de base et que leur concrétisation n’a enregistré aucun retard.

Ces affirmations viennent à l’encontre des allégations émises récemment par le président de la région Tanger-Tétouan lors d’un passage à la télévision, et où il s’était agi de nier le respect par les secteurs gouvernementaux concernés du Programme «Al Hoceïma, Manarat Al Moutawassit» et de ne pas avoir respecté les engagements figurant dans l’Accord.

 

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Seddiki dénonce des attaques personnelles

Des journaux ont procédé récemment à la publication d’accusations dépeintes en « scandales » que l’ex-ministre de l’Emploi et que seul Dieu connait !

Pour éclairer l’opinion publique, lever le douter et s’imposer contre toute tentative d’atteinte à ma dignité en recourant aux procédés bas utilisés par les lâches de ceux qui travaillent dans l’ombre, je présente ces clarifications :

  • Dans la période où j’ai investi la responsabilité de gérer le ministère de l’Emploi et des Affaires Sociales d’Octobre 2013 à Avril 2017, j’ai travaillé en toute abnégation et fidélité en m’appuyant sur les compétences dont regorge le ministère, à l’image de ses cadres et employés, en partant des principes dont je me suis imprégné au long de ma carrière de militant patriote, et de mon implication sensée dans les causes justes de la nation.
  • La responsabilité exige de procéder à ce que j’estime nécessaire en termes de réformes au niveau de l’organigramme, et faire prévaloir les compétences jusque-là marginalisées, en veillant au respect total des procédures en vigueur dans un cadre transparent et responsable. Sans doute que ce style ne plait pas à ceux qui ont l’habitude du clientélisme et du favoritisme et de la pêche dans les eaux troubles.
  • Signalons que la Cour des Comptes effectue depuis des mois un audit du ministère de l’Emploi et des Affaires Sociales pour le compte de la période 2010-2016, et je m’interdis de verser dans les détails pour ne pas impacter sur le travail qu’effectuent les juges de la Cour en toute honnêteté et objectivité ; et jusqu’à la parution des conclusions de la Cour des Comptes, chacun doit savoir les limites de son intervention et respecter les institutions constitutionnelles. En tout cas, je m’engage personnellement à m’écarter de tout ce qui pourrait « polluer » le travail de la Cour des comptes.
  • Finalement, pour ceux qui essaient – inutilement – de toucher à ma réputation, ces mensonges et ses accusations ne feront que renforcer ma volonté et ma détermination à rester fidèle aux principes avec lesquels j’ai grandi, convaincu des résultats réalisés au cours de cette période et que tout le monde reconnait.

«Mentez mes amis mentez. Il en restera toujours quelque chose», a dit voltaire.

Abdeslam Seddiki

ex-ministre de l’Emploi et des Affaires Sociales.

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