En avril 2017, le spécialiste portuaire, coté à la Bourse de Casablanca, avait annoncé avoir été présélectionné dans un appel d’offres en vue de l’exploitation d’un port spécialisé dans le vrac au Ghana.
Une année après, le groupe a confirmé son intérêt pour ce projet. «Nous sommes toujours intéressés par l’exploitation d’un port spécialisé dans le vrac au Ghana. Toutefois, jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas eu de réponse. La seule chose que nous avons reçue est une demande de la part du gouvernement du Ghana de prolonger le délai de notre offre de 6 mois de plus. Donc, nous pouvons toujours considérer que nous sommes dans la course pour remporter ce projet», a indiqué Mohammed Abdeljalil, président du directoire de Marsa Maroc en marge d’une conférence de presse tenue le 4 avril dernier à Casablanca. Et de poursuivre : «En effet, le développement de notre activité dépend souvent des décisions politiques».
Par ailleurs, le PDG n’a pas manqué de dévoiler ses ambitions de développement dans le continent en déclarant : «Nous menons toujours des prospections en Afrique. En particulier, sur la Côte Ouest, nous avons deux projets à examiner de près».
Pour ce qui est les résultats annuels, malgré que le groupe ait annoncé en décembre 2017, un profit warning suite à un règlement définitif d’un contrôle fiscal en contrepartie d’un montant de 88,7 millions de DH, il a pu augmenter ses bénéfices de plus de 3% au titre de l’année dernière.
En effet, le chiffre d’affaires de Marsa Maroc, en 2017, s’est maintenu au même niveau que l’année dernière à 2,55 milliards de DH (-0,5%) alors même que celui-ci avait marqué une croissance de 18% par rapport à l’année 2016. Pour sa part, le résultat d’exploitation a baissé de 8,3% sous l’effet des nouvelles charges de fonctionnement et des dotations aux amortissements des filiales dont les concessions ont démarré lors du dernier trimestre de l’année 2016.
Aussi, le résultat non courant a atteint 115 millions de DH en 2017 contre 28 millions de DH en 2016 sous l’effet d’une reprise de provision de 197 millions de DH suite à la modification des cotisations patronales auprès de la mutuelle (MODEP) et le contrôle fiscal dénoué pour 88,7 millions de DH.
Ainsi, le résultat net part du groupe s’est élevé à 599 millions de DH, en hausse de 3,3% sur la même période de référence.
Compte tenu du niveau des bénéfices, Marsa Maroc a maintenu le dividende ordinaire à 8 DH, tout en distribuant un dividende exceptionnel de 2,7 DH, ce qui offre au total un rendement de 6,5%. En effet, Marsa Maroc affiche une trésorerie nette de 360 millions de DH.
Enfin, la société devrait connaître logiquement, un trou d’air en 2019-2021 avec une perte de 42 millions de DH prévue en 2021. En particulier, l’opérateur devra supporter les charges du démarrage de Tanger Med II et la perte de trafic en lien avec l’ouverture de Nador West Med et Safi Grand Vracs ainsi que le lancement du nouveau quai GPL de Mohammedia.
Kaoutar Khennach
