C’est un secteur alléchant qui justifie la foultitude de salons professionnels dont il fait l’objet : le marché de la construction au Maroc représente à l’heure actuelle des investissements avoisinant les 50 milliards de dollars (465 milliards de dirhams), infrastructures comprises.
Cette estimation a été avancée par Nathan Waugh, directeur du portefeuille de DMG Events, filiale du Daily mail spécialisée dans l’organisation des évènements relatifs au BTP, et ce, pour justifier tout l’intérêt qui doit être accordé à l’encouragement des rencontres entre professionnels de ce secteur à travers, entre autres, des salons B2B qui soient à la hauteur des attentes.
Waugh, présent à Casablanca pour annoncer la tenue de la 2e édition du «Big 5 Construct North Africa», salon professionnel organisé par la filiale dubaïote de l’entreprise qu’il représente, était là pour défendre l’idée d’offrir aux acteurs du marché marocain la possibilité de s’approvisionner en produits fiables et durables, avec un excellent rapport coût-efficacité, du monde entier pour leurs projets. Sans se détacher de la philosophie anglo-saxonne qui fait valoir la qualité sur la quantité, il considère que la mission de sa société est réussie quand « les exposants rencontrent un auditoire ciblé issu du monde de la construction».
«En délivrant un auditoire attentif, nous avons gagné au fil des années la confiance des exposants et leur ont permis un bon taux de retour», explique ainsi le cadre anglais de cette société créée en 1985. «Ce qui nous importe le plus, c’est nos activités de marketing. Nous avons une équipe forte basée à Dubaï et de solides partenaires au Maroc, ce qui nous aide à délivrer le message à la bonne cible», confie-il le secret du succès de ce genre d’évènements.
Il faut dire que le bilan de la 1ère édition du «Big 5» s’est avéré satisfaisant. Selon les chiffres avancés par Waugh, plus de 200 meetings professionnels ont pu être arrangés l’année dernière.De même, le salon a accueilli 3500 intéressés en provenance de 47 pays. Une présence internationale certes, mais pas aux dépens de l’orientation nord-africaine. «Nous aspirons certainement à promouvoir l’événement en tant que salon nord-africain. Nous travaillons étroitement avec les exposants, et identifions les territoires clés à partir desquels nous voulons attirer les visiteurs.Ceci dit, notre équipe met l’accent sur la nécessité d’assurer la représentativité nord-africaine», atteste Waugh.
Ce sera du 10 au 12 avril donc que ce tiendra cette 2e édition du «Big 5», et ce, au parc d’expositions de l’Office des Changes à Casablanca. Un événement voulu pérenne, puisque les anglais de DMG sont réputés pour s’engager durablement sur les marchés qu’ils représentent, parole de Waugh. «Personnellement, j’aimerais être là après 5 ans pour présenter la 7e édition de ce salon», confie-t-il. Il est vrai que la persistance de ce genre d’événements, dont le but est de faciliter la mise en relation des acteurs du même monde, ne peut que dynamiser, un tant soit peu, un secteur volumineux comme le BTP, et dont la croissance s’affiche essoufflée depuis quelque temps.
Iliasse El Mesnaoui