Comment le terrorisme se résilie, se régénère, se diversifie et innove

18 ans après les attentats du World Trade Center

Le terrorisme, sous toutes ses formes, territorialisé ou non, est devenu, depuis le début du vingt-et-unième siècle, avec les attentats du 11 septembre 2001, au centre de la politique mondiale et des Etats, visant à éradiquer le mal à la racine.

Le concept revient dans les discours des politiques et des institutions internationales, l’érigeant par les Etats unis d’Amérique (USA)  au rang d’axe du mal à combattre par tous les moyens. Depuis la nébuleuse «Al Qaïda» jusqu’à l’organisation terroriste «Daech», le thème fait le choux gras des médias, des interventions des «experts» en la matière, provoquant une guerre d’images sur les télévisions qui sont constamment lancées dans une course contre la montre en vue de montrer des images de la guerre.

Ainsi, le terrorisme est combattu dans une guerre générale par les canons de l’artillerie, les missiles (terre, mer et air), les bombardements aériens et par les canons de mots. Mais, le phénomène est toujours là. Il se manifeste sous différentes formes et se caractérise par sa capacité de résilience, de régénération, de diversification, d’innovation et d’adaptation. L’ampleur qu’a prise le phénomène a été accompagnée par une évolution du langage employé dans les médias et par les politiques. Ainsi, des termes ont complètement changé de signification, d’autres (Talibans par exemple) sont devenus synonymes ou du moins renvoient directement au terrorisme.

De même, des expressions ont investi le discours médiatique, telles que «cellules dormantes», «loups solitaires», «jihad sexuel», véhiculant à tout bout de champ comment la terreur plane sur le monde, secoue la planète et menace sa stabilité et sa paix. La guerre contre ce mal a coûté cher aux peuples et coûte encore dans les coupes budgétaires qui touchent généralement les volets sociaux dans les nouvelles formules de gouvernance.

Le ton de cette guerre et des lourds moyens qui lui sont réservés a été donné juste après le drame du 11 septembre 2001, sous forme de quatre attentats-suicides perpétrés le même jour aux États-Unis, en moins de deux heures, entre 8 h 14mn  et 10 h 3mn, par des membres du réseau djihadiste Al-Qaïda, visant des bâtiments symboliques du nord-est du pays et faisant 2 977 morts. Dix-huit ans après, le nombre de victimes n’a pas encore été entièrement identifié, les répercussions du drame n’ont pas été complètement cicatrisées, la peur provoquée n’a pas encore été totalement dissipée, la guerre déclarée contre le fléau serait loin d’être gagnée et l’opinion publique mondiale demeure toujours sur sa faim quant aux informations relatives aux réseaux terroristes, leurs connexions, leurs armements, leurs financements et leurs stratégies terroristes.

Et lorsque cet état de fait se heurte aux théories de complot avancées par plusieurs parties à propos de ces attentats, le débat se relance une fois de plus occupant de nouveau l’opinion publique mondiale.

B.Amenzou

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