Trêve à Gaza
Les médiateurs internationaux multiplient les efforts pour tenter de réduire les divergences entre le mouvement de résistance palestinien (Hamas) et l’entité sioniste sur les modalités d’application de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, avec des discussions au Caire et à Doha.
Des négociateurs du Hamas discutent au Caire avec les responsables égyptiens alors que l’entité sioniste a annoncé l’envoi lundi d’une délégation à Doha.
Arraché par les médiateurs – Etats-Unis, Qatar, Egypte – après des mois de négociations ardues, l’accord de trêve est entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d’une guerre dévastatrice à Gaza, menée par l’armée sioniste contre le peuple palestinien.
Les désaccords portent sur le lancement des négociations sur l’application de la deuxième phase qui prévoit selon le Hamas un cessez-le-feu permanent, le retrait complet de l’armée sioniste de Gaza et la libération des otages encore retenus.
Au Caire, les négociateurs du Hamas ont souligné « la nécessité de respecter tous les termes de l’accord, d’entamer directement les négociations pour la deuxième phase » et de l’entrée de « matériel de secours » sans restrictions ni conditions » dans le territoire palestinien assiégé par Israël depuis 17 mois, a indiqué dimanche le mouvement dans un communiqué.
Mahmoud Mardawi, un haut responsable du Hamas, a réaffirmé dimanche l’engagement du mouvement « à mettre en œuvre tous les termes de l’accord ».
Il a de nouveau souligné « la nécessité d’obliger l’occupant à mettre en œuvre l’accord et à entamer immédiatement la deuxième phase des négociations selon les paramètres convenus ».
« Les efforts des médiateurs égyptiens et qataris se poursuivent », a affirmé samedi le porte-parole du Hamas, Abdel Latif Al-Qanou, en évoquant des « signaux positifs ».
Le bureau du dirigeant sionisste, Benjamin Netanyahu, a annoncé l’envoi, à « l’invitation des médiateurs soutenus par les Etats-Unis », d’une délégation lundi à Doha « dans le but de faire avancer les négociations ».
L’entité sioniste souhaite une extension de la première phase du cessez-le-feu jusqu’à la mi-avril. Il réclame la « démilitarisation totale » du territoire, le départ du Hamas de Gaza et le retour des derniers otages avant de passer à la deuxième phase.
Le Hamas réclame des négociations immédiates pour appliquer la deuxième phase.