Enseignement: Les interrogations de la rentrée scolaire

Dans quelles conditions se déroulera la prochaine rentrée scolaire ? Cette rentrée démarrera-t-elle au début du mois de septembre? Ou sera-t-elle repoussée vers la fin du mois ou le début d’octobre pour permettre aux rattrapages d’être effectués? La reprise des cours s’effectuera-t-elle en présentiel ou seulement à distance? Ces questions et bien d’autres sont aujourd’hui fortement soulevées par les parents et tuteurs d’élèves d’autant plus que le ministère de tutelle n’a pas donné les précisions nécessaires dans ce sens.

De plus, les relations entre les parents d’élèves et les établissements d’enseignement privé demeurent au bras de fer à propos des frais de scolarité des mois de confinement. Les groupes scolaires du privé s’entêtent envers et contre tous en imposant leur vision matérialiste des choses, alors que les parents n’arrivent pas à digérer le fait de payer de lourdes factures pour des «cours à distance». Ce qui a poussé plusieurs parents à ne plus inscrire ou réinscrire leurs enfants durant ce mois en attendant de bien voir.

Car, selon des informations concordantes, les parents d’élèves refusent de payer aujourd’hui les frais d’inscription de la rentrée de peur de voir leurs chérubins en train de suivre des cours à distance au début du mois de septembre. «Je n’accepte pas de payer des frais colossaux pour l’échange de textes, des messages audio et d’images par les applications de messagerie instantanée», martèle un parent qui refuse de réinscrire son enfant dans le privé. L’attitude de ce père est partagée par plusieurs d’autres.

Cela se confirme d’ailleurs au niveau des administrations des écoles privées. «Nous n’avons pas encore réinscrit même pas le dixième de l’effectif, alors qu’à cette période de l’année dernière l’opération était presque bouclée», déplore un responsable administratif d’un groupe scolaire privé. Ce qui porte à croire que plusieurs élèves pourraient migrer de l’enseignement privé vers l’enseignement public. Ce qui plaide en faveur de cette hypothèse est l’insatisfaction de plusieurs parents après avoir suivi de près durant la période de confinement comment leurs enfants étaient scolarisés dans certains groupes scolaires du privé.

Dans certains cas, l’enfant n’apprend que le «parler» français (dialecte), qu’il mélange dans la rue avec le dialecte arabe, avant de rentrer chez lui sans aucune compétence linguistique. Ce qui oblige les parents à recourir à des cours particuliers pour sauver le navire d’apprentissage du chérubin. Cet état de fait plaide aussi en faveur de la migration du privé vers le public. Il faut dire que pour que les enfants s’épanouissent à l’école, qu’ils prennent plaisir à y apprendre et à y vivre, il faut absolument qu’ils aiment l’espace dans lequel ils apprennent.

Alors, s’interrogent des parents, comment des enfants vont-ils aimer des écoles qui font chanter leurs parents et les menacent de différentes manières. Ces interrogations sont partagées par plusieurs parents qui hésitent encore au sujet de l’inscription entre le privé et le public. Autant dire que la rentrée scolaire 2020-2021 demeure encore dans l’incertitude.

Belkassem Amenzou

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