La famille du théâtre national s’est réunie lundi 14 mai à Rabat pour fêter à la fois la journée nationale du théâtre et faire entre autres le bilan de l’action théâtrale dans notre pays. Il est 10h. Toutes les figures de proue du « Père des arts » marocain sont venues nombreuses à la bibliothèque nationale de Rabat.
Toutes les sensibilités y sont. En effet, le Forum national du théâtre placé sous le thème »l’industrie du théâtre : réalité et perspectives » et initié par le ministère de la Culture et de la Communication a été une véritable occasion pour se pencher sur les différentes questions, enjeux auxquels fait face le théâtre dans le pays. Comme il le veut d’ailleurs la tradition cette journée est un moment de forte apportée symbolique qui coïncide avec le 26ème anniversaire du message de feu SM Hassan aux dramaturges à l’occasion de la tenue du 1er colloque national du théâtre professionnel marocain.
Par ailleurs, professionnaliser le secteur est parmi les questions se sont posées avec acuité afin de passer de l’amateurisme au professionnalisme. Les intervenants ont essayé tour à tour de braquer les lumières sur l’industrie théâtrale, le rôle du côté législatif, la formation professionnelle et académique, les droits d’auteur, la structuration des troupes théâtrales, la convergence des politiques publiques et son rôle dans le développement de l’industrie théâtrale, l’industrie théâtrale et le rôle du secteur privé.
Ce Forum, explique le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj lors de son mot d’allocution à l’occasion, s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre des efforts engagés conformément aux orientations éclairées de SM le Roi Mohammed VI et des politiques gouvernementales relatives au développement de la culture nationale.
Le ministre a rappelé dans à l’occasion qu’une « approche participative a été adoptée tenant compte des avis de tous les syndicats professionnels en tant que partenaires et acteurs principaux du domaine, tout en soulignant que le Ministère partage avec les professionnels les mêmes soucis en vue de relever les défis du théâtre marocain».
Le forum national autour de «l’industrie théâtrale» tenu à la bibliothèque nationale de Rabat est une initiative très importante mais qu’il faut situer dans le contexte de la réalité de la pratique théâtrale avec sa diversité, ses diverses difficultés et entraves, estime Rachid Mountasar, directeur de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC).
Pour lui ce forum se situe également dans le contexte socio-économique du pays tout en tenant compte des différents niveaux d’intervention de l’état et des politiques sectorielles, ainsi qu’un autre contexte qui est lié à la formation théâtrale avec ses exigences pédagogiques et la nécessité de repenser le cadre juridique de l’institut et aussi de la programmation didactique des différents cursus qui y sont dispensés.
Selon lui c’est tout un chantier qui ouvre sur un seul chemin : celui de la création théâtrale nourrit essentiellement par le rêve et par la «raison poétique» dont parle le dramaturge espagnol José Luis de Santos.
Ainsi, afin de renforcer le théâtre et lui donner plus de rayonnement, ce forum a été marqué par la signature de des conventions de partenariat notamment avec l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), le Bureau marocain des droits d’auteur (BMDA), le Centre cinématographique marocain (CCM) et le Théâtre national Mohammed V.
Mohamed Naît Youssef