Le conflit avec les enseignants contractuels semble en voie de règlement. Après les multiples démarches effectuées par le gouvernement et le département de tutelle, notamment l’abandon de la contractualisation et «l’intégration d’office de tous ces enseignants dans la fonction publique régionale», le cours des scolarités devra reprendre normalement.
Par ailleurs, les cinq partis de la majorité gouvernementale ont rendu public un communiqué commun dans lequel ils expriment leur fermeté face à la poursuite de la protestation.
Les partis politiques de la majorité gouvernementale ont tenu, mercredi dernier, une réunion urgente pour annoncer une position unanime sur le conflit des enseignants contractuels, désormais disposant d’un statut professionnel de la fonction publique régionale.
Le PJD, le RNI, le MP, l’USFP et le PPS ont ainsi exprimé leur fermeté sur ce dossier, désormais résolu, estimant que le recrutement au niveau des régions est un «choix stratégique et irréversible».
Les cinq partis ont aussi invité le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires en vue de garantir le «droit constitutionnel à l’éducation, qui ne peut faire l’objet de surenchères».
C’est pourquoi, ils ont appelé « à la retenue, à la sagesse, à l’esprit professionnel et au respect des droits des élèves et des intérêts de la Nation».
La décision de la majorité a été prise juste avant la conférence de presse conjointe, tenue par le ministre de tutelle et le ministre porte-parole du gouvernement.
Au cours de cette rencontre avec la presse, le ministre de l’Education nationale a déclaré la décision du Ministère de limoger les enseignants contractuels qui boudent les cours, «pour abandon de poste».
Pour M. Amzazi, la procédure d’abandon de poste sera appliquée à l’encontre des enseignants cadres des AREF n’ayant pas encore rejoint leur lieu de travail.
«Sur décision du gouvernement, une procédure de licenciement a été engagée à l’encontre de cette catégorie d’enseignants-cadres qui prétendent former des coordinations, entravent le cours normal du service public et portent atteinte au droit des élèves à la scolarité», précisant qu’«ils seront licenciés par les directeurs des AREF», a-t-il notamment déclaré.
Concernant les enseignants stagiaires au niveau des Centres régionaux de l’éducation et de la formation (CREF) « qui ont été incités par les coordinations à abandonner leur formation et à sortir dans la rue », le ministre a indiqué qu’ils seront remplacés par les candidats de la liste d’attente, rappelant qu’ils ont signé l’engagement de formation qui stipule que toute absence dépassant cinq jours entraînera l’application de cette procédure par les académies.
Pour ce qui est des enseignants contraints à abandonner les classes, M. Amzazi les a appelés à reprendre leur travail, ajoutant que toutes les garanties leurs seront accordées pour ne faire l’objet d’aucune mesure, sachant que cet arrêt de travail entraînera, quand même, une retenue sur salaire.
M.A. avec MAP