… il reste un long chemin à faire.

Le processus électoral est bien engagé. Comme cela a été affirmé en son temps, les échéances électorales se tiendront à la date prévue. L’attente d’un changement au niveau du gouvernement, au niveau des communes et des régions, est grande autant que l’ambition du peuple marocain de vivre dans la paix, la concorde, la cohésion sociale, l’essor économique, la justice sociale et le développement durable de l’ensemble de son territoire. Dans le strict respect de la constitution, le processus démocratique ne peut que se consolider dans son ensemble, malgré les méandres que lui imposent le jeu des acteurs du champ politique national.

Le dépôt des candidatures pour les scrutins du 8 septembre prochain révèlera sans doute ce « seuil » du processus démocratique qui constitue en soi un obstacle à sa redynamisation. Dans quelle mesure notre « élégerocratie », usée, rentière et ringarde, reste maîtresse du jeu électoral et reste présente, beaucoup plus par sa notabilité, héritée ou acquise, que par une véritable considération populaire ? Sans vergogne, sa « mobilité » a intéressée l’ensemble du spectre politique national. Cela pose problème(s) aux partis politiques, non pour assurer un nombre suffisant de candidats à même de réussir leur challenge, mais dans leur capacité à promouvoir la formation d’une relève apte à prendre le leadership au sein d’une assise populaire qui aspire à un lendemain meilleur. Cela affaiblit aussi la représentation nationale qui devient de plus en plus « chambrée ».

Les femmes pourvoiront 90 sièges dans la nouvelle Chambre des Représentants. Cela reste peu, eu égard aux nombreuses potentialités que présente cette partie majoritaire de la population. Les entretiens commis, pour le PPS, avec les candidates à la candidature ont montré la grande motivation qui les anime, la fougue qui les inspire et la détermination qui est la leur pour transformer notre société dans le respect de ses fondamentaux, vers la modernité, le progrès et la justice sociale. Des crêtes de nos montagnes au plat de nos plaines,leurs plaidoyers pour les droits de la personne humaine, le savoir et la dignité ne resteront pas sans échos au sein du parlement. Cela fût, cela est et cela se fera ; car elles sont notre avenir.

A ce sujet, une publicité passe encore sur les écrans télévisuels et réclame « la parité maintenant ».Sauf que, dans sa pédagogie, Farid explique à Wassila que c’est l’Etat qui a imposé aux partis politiques le quota de représentation féminine actuel. Faut-il en déduire que l’Etat aurait pu faire mieux en imposant la parité maintenant au lieu de la sous-représentation actuelle ?Ou, plus sournois encore, le passage incriminé n’est qu’une relique d’une volonté de mettre tout ce qui est négatif sur le dos des partis politiques ? Quoiqu’il en soit, si l’encart publicitaire n’est pas mensonger, imposons « la parité maintenant » !

La discrimination positive envers les jeunes pour accéder à la Chambre des Représentants a fait son temps. Elle a permis une avancée sans pour autant convaincre, car la question de la participation, notamment des jeunes, reste entière. Sur les 18 millions d’inscrits aux listes électorales ; les deux tiers environ ont dépassé les 35 ans. Les jeunes semblent encore « confinés » dans les réseaux sociaux.  A croire que l’action revendicative et tribunitienne ainsi relayée pourrait induire une politique alternative ! Tout l’enjeu, pendant les jours qui viennent, est de les amener à voter afin de barrer la route à l’obscurantisme, à l’achat des voix par les mercantilistes des élections et à s’engager pour le triomphe des forces de progrès prônant la justice sociale.

Dans notre beau pays, le consensus est recherché et se trouve chaque fois que des défis majeurs sont à relever. Celles et ceux qui ne sont pas encore matures pour le comprendre se déchirent par « scissiparité » et se désagrègent dans des joutes inopportunes et déplacées. A se demander si cette configuration ne leur serait pas consubstantielle ? Cette situation est préjudiciable au processus démocratique, elle le prive de son levain et des leviers qui lui sont nécessaires.

Si les résultats des « lampistes »aux élections professionnel les reflètent la répulsion du corps électoral à l’égard de celles et de ceux qui n’ont pas œuvré ni pour la justice ni pour le développement, les élections générales du 8 septembre sont attendues pour confirmation. Pour le reste, les spéculations vont bon train. On attendra « pour vendre la peau de l’ours ».

En ces jours où la commémoration et la célébration s’imposent, tout en maintenant la grande vigilance aux développements de la pandémie, on ne peut que formuler l’espoir de voir les doléances, des intervenants dans les débats télévisés concernant les échéances électorales, prises en compte pour que notre beau pays puisse vivre dans « une nouvelle approche, centrée sur la satisfaction des besoins des citoyens, apte à réduire les disparités et les inégalités existantes, à instaurer la justice sociale et territoriale, à suivre, en les intégrant, les évolutions de l’environnement national et international », même s’il reste un long chemin à faire.

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