L’APIC et l’APISA mettent la concurrence déloyale sur le Carreau

Un accord vient d’être signé entre les composantes de l’écosystème national de la céramique. Après des années de divergences entre producteurs, importateurs et distributeurs marocains, la hache de guerre est enterrée, faisant place à un accord autour de lutte commune contre la concurrence déloyale venue d’au-delà des frontières.

Face aux importations excessives et intempestives, les professionnels de la céramique ont choisi mis de côté leurs divergences de toujours. Une déclaration de principe a été signée mercredi 13 décembre à Casablanca entre la branche de production locale de carreaux au Maroc d’un côté, représentée par l’Association Professionnelle de l’Industrie Céramique (APIC), et les importateurs et distributeurs de céramiques au Maroc de l’autre, représentés par l’Association Nationale des Professionnels de la Céramique et du Second Œuvre (APISA).

Le but n’en est autre que se rallier face aux menaces externes dont souffre le marché de la céramique, et «contre lesquels nous avons fait une requête anti-dumping, surtout les importations depuis l’Espagne», nous explique Mohcine Lazrak, président de l’APIC. Chemin faisant, les professionnels marocains du secteur se sont rendu compte nous nous sommes rendus compte qu’il fallait d’abord se mettre d’accord sur un terrain d’entente. «On passait plus de temps à se chamailler plutôt qu’à œuvrer pour un but commun», poursuit Lazrak. C’est donc grâce, entre autres, à l’entente personnelle entre les présidents des deux associations et aux impératifs de l’heure que le corps marocain de la céramique s’est accordé autour d’un projet commun aux contours clairs : «améliorer la qualité de l’offre nationale de carrelage et s’opposer à toutes les concurrences déloyales qui peuvent apparaitre par-ci et par-là» sont les priorités cités par le président de l’APIC.

De plus, la construction d’une «continuité» dans le temps et dans l’espace pose également problème. «On remarque qu’un vendeur de carrelage d’aujourd’hui peut se convertir à la vente de téléphones ou de vêtements demain… nous avons besoin que l’importateur et le distributeur soient bien établis et connus, et donc avoir un statut», développe Lazrak, faisant ainsi allusion à ce que la structuration du métier d’importateur est nécessaire à l’obtention d’un maximum de garanties pour le consommateur.

Ainsi, parmi les modalités de cet accord de principe figure l’engagement des parties à organiser une rencontre bisannuelle pour favoriser le développement des activités communes. De plus, les professionnels marocains se sont mis d’accord sur le partage d’informations non confidentielles, sur le développement de la coopération sur le marché domestique et à l’export, sur la collaboration pour la promotion de la qualité et de la production locale et à la lutte contre la contrebande.

Iliasse El Mesnaoui

Related posts

Top