Les Algériens veulent la «fin du système»

A l’heure où nous mettions sous presse, les Algériens avaient commencé à manifester vendredi après midi. Il s’agit du premier grand rassemblement depuis le départ du président Abdelaziz Bouteflika.

Selon l’AFP qui relate plusieurs d’informations, notamment les réseaux sociaux,  l’appel aux manifestations à travers tout le pays a été lancé «pour dire leur refus de toute implication de ses anciens fidèles dans la transition politique».

A la mi-journée et juste avant la prière du vendredi, « plusieurs centaines de personnes sont déjà réunies dans le centre d’Alger, sur le parvis de la Grande Poste » avant le coup d’envoi du cortège.

Juste après la prière, ce sont des milliers de personnes ont participé au départ du cortège.

Selon l’AFP, les manifestants étaient déterminés à se débarrasser du « système » et continuaient de converger vers le point de départ de la marche de protestation.

A l’instar de la place «Attahrir» au Caire, la place algéroise est devenue l’épicentre des grandes manifestations hebdomadaires.

Selon l’agence française, les premiers manifestants scandaient des slogans du «On ne pardonnera pas!», en référence à la lettre d’adieu du chef de l’Etat, dans lequel il demande pardon à ses concitoyens.

Mais pour de nombreux manifestants, « Le départ de Bouteflika ne veut rien dire, si ses hommes continuent à gérer le pays». Dans la même logique, d’autres manifestants estiment que «Bouteflika était très malade, il ne gouvernait pas en réalité et rien ne changera s’il part seul et laisse ses hommes».

Le général Gaïd Salah, lui, n’est pas épargné par les critiques qui le décrivent comme « un homme du «système» Bouteflika qu’il avait fidèlement servi depuis sa nomination à la tête de l’armée en 2004.

Des pans entiers de la population estiment que le départ de Bouteflika n’est pas «réellement un gain de cause»,

De même, les protestataires appellent au départ des «3B», Abdelkader Bensalah président depuis plus de 16 ans du Conseil de la Nation (chambre haute), Tayeb Belaiz, à la tête du Conseil constitutionnel qui valide les élections «tronquées» et Noureddine Bedoui, actuel Premier ministre et ancien ministre de l’Intérieur accusé par le journal Al Watan d’être «ingénieur en chef de la fraude électorale et ennemi des libertés». En d’autres termes, ce sont «les trois hommes-clés de l’appareil mis en place par Bouteflika et à qui la Constitution confie les rênes du processus d’intérim».

M.A et AFP

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