Table ronde sur «La biodiversité au Maroc: de la connaissance à la gouvernance»

Le Parti du progrès et du socialisme a organisé, vendredi soir au siège national du parti à Rabat, une table ronde sous le thème «La biodiversité au Maroc : de la connaissance à la gouvernance». Ont pris part à ce débat, Mohamed Nabil Benabdallah, Secrétaire général du PPS, Madame Nezha El Ouafi, Secrétaire d’Etat chargée du développement durable, le Pr Abdelaziz Benhoussa, directeur du Laboratoire Biodiversité écologie et génome à la Faculté des Sciences de Rabat, Mohammed FEKHAOUI, Directeur de l’Institut scientifique de Rabat (ISR), Driss Chahou, directeur du Centre d’études et de recherches géographiques de la faculté des Lettres et des sciences humaines de Rabat, et Karim Nait Lhou, avocat et membre du Bureau politique du PPS . Signalons que Jalal El Moata, membre du Comité central, qui a assuré la modération de la rencontre. Voici la synthèse de la première partie de cette table ronde.

Nabil Benabdallah: Une place de choix dans le nouveau modèle de développement

Le nouveau modèle de développement en cours d’élaboration au Maroc se doit d’accorder à la biodiversité et à sa conservation la place qu’elles méritent, sinon il serait incomplet, a indiqué le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Mohamed Nabil Benabdallah à l’ouverture, vendredi soir au siège national du parti à Rabat, des travaux d’une table ronde sous le thème «La biodiversité au Maroc : de la connaissance à la gouvernance».

Le parti a déjà remis à la commission chargée de la collecte des contributions des différentes forces du pays à l’élaboration du nouveau modèle de développement un document qui accorde à la dimension écologique une place de choix, conformément aux thèses de son dernier congrès national et aux valeurs et principes sur lesquels il fonde son projet social éco-socialiste pour la réalisation duquel il milite, a-t-il dit.

Selon lui, cette table ronde s’inscrit donc dans le cadre de cette dynamique nationale d’élaboration d’un nouveau modèle de développement, qui doit reposer, d’après le PPS, sur cinq  fondamentaux pour :

– Mettre d’abord le citoyen au cœur du processus de développement. Cela passe, impérativement, par le fait de considérer la satisfaction des besoins sociaux comme le but ultime de ce processus, dans la mesure où la croissance n’aboutirait au développement que lorsqu’elle est accompagnée par des réformes structurelles englobant en même temps l’économie et la société.

– Viser l’édification d’une économie forte et équilibrée.

– Assurer un équilibre entre le marché intérieur et le marché mondial pour maîtriser l’ouverture, éviter la dépendance vis-à-vis des milieux financiers internationaux et garantir notre indépendance économique;

– Viser la réalisation de la justice sociale et spatiale,

– Garantir plus d’efficacité et une gestion optimale des ressources disponibles;

– Revoir les modalités de territorialisation des projets et le mode de gouvernance en œuvrant pour la consolidation de la décentralisation et de la déconcentration dans le sens d’un allégement de la «centralité de l’Etat» en faveur de «l’Etat territorial»;

– Prendre en considération la dimension écologique dans la mise en place des politiques publiques et faire l’étude d’impact environnemental en amont de tous les projets afin de sauvegarder notre capital naturel et réaliser la justice intergénérationnelle.

Pour sa part, le modérateur de la rencontre, Jalal El Moata, membre du Comité central a mis en relief la signification de cette rencontre tout en soulignant, au terme des débats qui l’ont marquée, un certain nombre de conclusions.

Édifier une économie forte et édifiée

Selon lui, la présente rencontre a montré qu’il est indispensable dans toute œuvre de développement de mettre fin au déséquilibre qui s’accentue du fait de l’urbanisation qui se poursuit de manière rapide au détriment de la conservation de la biodiversité et de la démocratie locale dont le processus est relativement lent.

Quant aux projets initiés dans ce domaine, ils se heurtent à un problème de manque de durabilité sous la pression des dysfonctionnements qui les marquent.

Que faire dans ce cas, s’est-il interrogé, avant de proposer de développer davantage de recherche scientifique, d’exploiter de manière optimale et rationnelle les ressources disponibles et d’enrichir le fondement juridique par de nouvelles lois dont en premier le code de la forêt.

Il a recommandé aussi de développer l’information pour la mettre à la disposition de tous les partenaires, de faire participer démocratiquement les citoyens à la sauvegarde de la forêt et d’intégrer la biodiversité et sa conservation dans les plans stratégiques de développement, soulignant que la démocratie reste la condition sine qua non pour créer toutes les conditions de sauvegarde et de valorisation de la riche biodiversité marocaine.

M’Barek Tafsi

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