Le Raja de Casablanca traverse une situation plus ou moins difficile en ces moments jugés compliqués. Certains des supporters des Verts, en ébullition, demandent la tête de plusieurs membres du staff technico-administratif. Dimanche dernier, ils ont organisé un sit-in devant le terrain du club à l’Oasis pour réclamer le départ, aussi bien de l’entraineur Jamal Sellami que du Comité dirigeant et les membres ayant opté pour le maintien et la stabilité technique de leur équipe.
Cette colère noire des fans bien manipulés par les « Hayahas » est apparue juste après la défaite du Raja lors du récent derby face au WAC. Ce qui les a poussés à envoyer un message clair à la direction pour demander le départ de l’entraineur avant de généraliser clairement leur revendication à la démission du bureau dirigeant. Mais, ce dernier, mené d’une main de maître par son président Rachid Al Andaloussi, a tout simplement décidé le maintien de Sellami, ce qui reste une décision sage.
Le Raja a ainsi opté pour la continuité en qualifiant ces réactions de suicidaire. Car il est inopportun de changer de coach, au moment où la continuité s’impose en tant que seule et unique alternative.
Il est vrai que le Raja affiche actuellement une grande difficulté dans le jeu de plus en plus flagrante. Il est vrai que Sellami reste le premier responsable et devra trouver les solutions adéquates pour dépasser ce passage à vide en gaspillant de précieux points, qui auraient permis au Raja de conserver son leadership.
Mais les choses ne sont pas tellement graves à tel point que la colère des Ultras aillent jusqu’à réclamer, officiellement, le départ du coach pour la simple cause de ses choix de jeu jugés très discutables…
Et puis, Sellami et son équipe n’ont perdu qu’un seul match en Botola. Et on se demande pourquoi cette défaite du derby a fait autant de remous contrairement à l’élimination en Ligue des Champions d’Afrique avant la phase de groupes, compétition pourtant plus importante que celle du championnat national.
Que les choses soient claires, les Ultras et ceux qui sont derrière eux ont tort. Car on ne change pas un entraineur en pleine saison et à la veille d’importants rendez-vous. En plus, le Raja se trouve dans le rétroviseur du leader de la Botola, en encaissant sa première défaite après la 10e journée. Le Raja garde toutes ses chances de se battre pour conserver son titre. En Coupe du Trône, le Raja vainqueur de 2 matches est qualifié pour les quarts de finale. En coupe de la CAF, le Raja est premier de son groupe après avoir réalisé 2 victoires en autant de matches également. En Coupe arabe Mohammed VI, le Raja a fait un parcours sans faute pour se qualifier en finale qu’il disputera prochainement avec une grande chance de la gagner puisque cette finale est programmée sur le sol marocain à Rabat contre l’équipe saoudienne d’Al Ittihad.
Quoi de plus donc pour une équipe dirigée par ce brave coach Sellami en compagnie de ses adjoints Abou Charouane et Bekkari qui ont contribué avec brio aux exploits des Verts.
Aussi, ces Hayaha ont oublié que c’est cette équipe même et son Sellami qui avaient pris le meilleur sur le WAC lors du derby arabe avec la « remontada » historique pour continuer le chemin vers la finale.
Alors, que cherchent-ils aujourd’hui ces énergumènes qui sont tout simplement en train de nuire à l’image du club. Ils ne font que semer la zizanie au sein d’une équipe ayant les atouts de réussir une autre saison et de briller sur plusieurs plans malgré les contraintes des difficultés financières…
Ces Hayaha ne vivent donc que dans les problèmes et les eaux troubles. Ce sont eux d’ailleurs qui ont été derrière le départ de l’ancien président, Jawad Ziyat, qui a pourtant jugé utile de justifier sa démission par des raisons personnelles alors qu’en réalité, il faisait l’objet de plusieurs critiques sévères et autres insultes pour cause du simple prétexte relevant à la non recrutement de nouveaux joueurs. Sachant bien la période de Ziat, courte soit-elle avec 2 ans et demi environ, a été marquée par une gestion professionnelle et couronnéé par 3 sacres mérités, en Botola après 7 ans d’absence, en Coupe de la CAF et en super-coupe d’Afrique. Cela sans compter le retour en Ligue des Champions avec l’arrivée en demi-finale après une absence de longues années…
Que ces Hayahas laissent le Raja tranquille, eux et leurs animateurs dont un ancien président qui était pourtant derrière tous les maux qu’a connus le club devenu de plus en plus endetté sous sa houlette.
Qu’ils laissent également l’actuel bureau dirigeant travailler dans le calme et le sérieux. Cela même si certains de ses membres ont été acculés à présenter leur démission dont le secrétaire général. Ici, on leur transmet un simple message concernant la vie du club avec les regrettés aussi bien dirigeants que joueurs dont Feu Petchou, Beggar, Dolmy… et bien d’autres illustres figures des Verts qui sont partis alors que le Raja est toujours là.
Oui, le Raja a son avenir à afficher avec grande confiance. Avec ou sans titres cette année. Car le football est ainsi. Et ce ne sera pas la fin du monde si le Raja n’arrive pas à défendre son titre ou briguer un sacre ici et là.
L’essentiel c’est la continuation avec confiance et rigueur. Et ce qui compte le plus c’est le travail sérieux avec une équipe soudée derrière son entraineur, Sellami, qui est entrain de bâtir une équipe d’avenir avec un ensemble de jeunes joueurs dénichés des catégories inférieures du club des Verts et qui auront, prochainement, leur mot à dire.
Pour le Comité dirigeant et son président Andaloussi, ils agissent tout simplement dans les normes en n’exerçant que leur droit. Et s’il y a une partie ayant le droit de leur demander de jeter l’éponge, c’est bel et bien l’Assemblée générale, plus haute instance du club, et non pas les fans doublés par les Hayahas qui devront être appelés à l’ordre.
Car nous sommes dans un Etat de Droit et le Raja reste une de ses composantes sportives les plus grandes et le restera pour toujours…