Le FUS et Sellami à la recherche du déclic psychologique

L’entraîneur Jamal Sellami a mal débuté son retour au FUS de Rabat. Premier match, première défaite de Sellami à la tête du FUS qui vient de s’incliner face à la RS Berkane au terme de la 11è journée pour rester dans une très mauvaise position au bas du classement général. Le FUS qui vient ainsi de subir sa 5è défaite en faisant autant de nuls tout en restant sur une seule victoire n’a pu totaliser que 8 points en 11 matches. Ce qui ne reflète guère l’image du club fussisste qui ne mérite vraiment pas un tel sort. Le déclic psychologique n’est pas encore réalisé dans ce match dirigé par Sellami qui venait de succéder à Mohamed Amine Benhachem qui n’a pu rester à la tête du club que 3 mois environ, depuis son arrivée le 20 août dernier avant d’être remercié pour cause d’une série de résultats négatifs. Cette série s’est poursuivie avec une nouvelle défaite qui reste un peu logique face à une formation berkanie, techniquement, beaucoup mieux stable et qui est en train de réussir des résultats positifs. La RSB qui vient de se hisser à la 3è place du podium avec 19 points est à 10 longueurs de la première place occupée par le WAC, alors qu’elle n’est qu’à 5 unités du Raja, toujours en 2è position.

Le FUS, lui, ne tourne toujours pas bien mais garde ses chances de rectifier le tir dans les matches à venir. Car, loin de cette défaite plus ou moins inattendue, le FUS et son nouvel entraîneur, Jamal Sellami, ont tout simplement redonné l’exemple. Le club de la capitale et son ancien coach se sont retrouvés une seconde fois pour effectuer une nouvelle expérience pilote à partir de cette saison et qui va durer jusqu’en 2026. Les deux parties espèrent ainsi revivre une nouvelle étape de leur parcours réussi après la première expérience qui a duré 4 années entre 2011 et 2014 avec une belle performance de vice-champion du Maroc en 2012.

Cette fois, les choses semblent différentes pour le club fussiste qui vit l’une de ses plus mauvaises saisons après un départ boiteux jusqu’à aujourd’hui. Sellami qui a eu le courage de reprendre l’équipe qui patauge en bas du classement croit toujours en les chances du FUS pour redresser la barre et retrouver son élan dans l’espoir de rejouer les premiers rôles de la Botola.

Rien n’est encore perdu pour le FUS qui reste un club exemplaire ayant une structure sans faille et qui croit toujours à son bel avenir en faisant appel à Sellami, un jeune technicien qui connaît bien la maison et qui a les clés de la faire renaitre de ses cendres.

Aussi, les deux parties ont un dénominateur commun, celui de travailler sur un programme ficelé, bien tracé et de longue durée. Le FUS est l’un des rares clubs du Maroc ayant une vision lointaine et une stratégie bien réfléchie sur l’avenir de son équipe, une stratégie basée sur la formation et la préparation de ses joueurs dans toutes les catégories des jeunes jusqu’à l’intégration de l’équipe première des séniors. D’ailleurs, le FUS qui reste également l’un des rares clubs donnant confiance aux jeunes, était récemment primé par la fédération pour faire jouer ses enfants devant les grandes équipes de la Botola.

Aussi, le FUS reste parmi les rares clubs, si ce n’est pas le seul qui ne s’immisce pas dans les affaires techniques de l’entraîneur en le laissant travailler en toute liberté et en toute sérénité. Pourvu qu’il soit à jour du programme tracé en commun accord avec les dirigeants du club.

En somme, le FUS se base sur les principes et objectifs du travail d’abord, de la formation et la construction avant de voir du côté résultats.

Et c’est ce qui avait été confirmé à maintes reprises avec plusieurs entraîneurs dont Sellami et après lui Noureddine Regragui qui a passé la plus longue période avec le FUS entre 2014 et 2020 avant d’aller effectuer une nouvelle expérience au Golfe chez le FC Duhail à Doha avec l’honneur d’être sacré champion du Qatar et de revenir, cette année, au bercail à la tête du WAC avec lequel il est en train de tracer son chemin vers un nouveau titre de la Botola.

Avec le FUS, Regragui avait remporté ses deux premiers titres, la Coupe du Trône en 2014 et la Botola en 2016.

Aujourd’hui, Sellami souhaite revivre les mêmes exploits avec le FUS. L’ancien enfant du Raja Casablanca avec lequel il a remporté plusieurs titres en tant que joueur et en tant qu’entraîneur dont le plus récent en Botola en 2020, n’est donc pas du genre à attendre longtemps pour revenir au devant de la scène footballistique nationale.

C’est ainsi une super bonne pioche pour le FUS de retrouver Sellami qui n’a pourtant pas été récompensé et jugé à sa juste valeur par son club, le Raja, après un parcours honorable marqué par la contribution aux deux sacres en Coupes africaine et arabe. Le FUS a ainsi vu juste en retrouvant Sellami qui comptait également dans son palmarès d’autres performances dont les places de vice-champion du Maroc en compagnie du DHJ en 2009  et du même FUS en 2012. Sans oublier la première victoire à la tête de la sélection marocaine dans le Championnat d’Afrique des joueurs locaux (CHAN 2018).   C’était vraiment une belle récompense pour le football national grâce à ce jeune technicien qui avait choisi les meilleurs joueurs botolistes vers un premier sacre à l’échelon continental avant de passer le relais à son alter-égo, Lhoucine Ammouta, qui allait conserver le titre du CHAN en 2020.

Pour l’histoire, Ammouta cet ancien joueur de l’IZ Khemisset et du FUS avait également entrainé l’équipe fussiste pendant une longue période, de 2008 à 2011, et avec laquelle il a remporté plusieurs titres dont le championnat national du temps où elle évoluait en Division 2, puis les Coupes du Trône et de la Confédération africaine en 2010.

Voilà pour le FUS et certains de ses coachs ayant marqué son histoire. Espérons que les choses soient rectifiées, aujourd’hui, avec le FUS et Sellami qui souhaitent mettre la main dans la main pour vivre et réussir une nouvelle expérience pilote. Il suffit seulement d’avoir assez de temps afin de corriger les failles et concrétiser le programme général tracé, aussi bien par l’entraîneur que par les dirigeants du club…

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