Corruption et détournement

De multiples plaintes relatives au mauvais usage des listes destinées aux bénéficiaires de l’habitat social à coût de 140 000 dhs. Ces manipulations qui prolifèrent au grand jour, révèlent des odeurs nauséeuses de corruption et de clientélisme qui infestent ce programme national, par le biais de de modification des listes initiales, en faveur des ayant-droits, établies et actées, il y a plus de dix ans.

Par conséquent, une légion d’attributaires ne parvient pas à accéder à ce type de logement, en raison des entraves susmentionnées. Dans ce contexte, des sources bien fondées font état des parties influentes à Agadir assurent la maîtrise de l’identification des listes des bénéficiaires du logement social mis en avant par l’Etat, après, il a été abandonné pour mettre en place celui du 25 millions. Sauf qu’Agadir s’est toujours dotée d’une panoplie de projets d’habitat qui s’insère dans le concept du logement social à Wifaq, localité de Bensergao, Adrar, lotissement Abaraz, Anza Al Oulia.

Et de poursuivre que la facilité de se procurer des documents demandés à cet effet, afin de bénéficier du projet 14 millions dh, aurait ouvert les opportunités aux «personnes aisées» d’un programme destiné aux petites bourses. Or, le fait de faire abstraction à la transparence dans l’établissement des listes des bénéficiaires de ce programme, aurait permis au devant de la scène, le phénomène du «Noir» pour tarauder de gros projets d’habitat social, de surcroît la poursuite de l’opération de l’actualisation des listes des ayant-droits moyennant des pots-de-vins.

Il est à rappeler que le ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et la politique de la ville, avait lancé en l’an 2008, le programme du logement social dont le coût ne dépasse pas 140 000 dh, en vue de permettre aux franges déshéritées à faible revenu de s’octroyer un habitat décent. Dans ce sens, des groupes du parlement avaient demandé la constitution des commissions d’enquête pour déceler les déficits émaillant ces opérations qui ont été confirmés par la cour suprême des comptes, à travers son rapport de 2018 sur le logement social au Maroc. Seulement, pour des motifs méconnus, cette requête est demeurée sans suite. Ce qui a causé de la non confiance des populations vis-à-vis de la politique du logement social.

Chose qui a incité à la révision du système du logement social dans sa globalité et la nécessité de décréter d’urgence des mesures, notamment resserrer le contrôle et le suivi de projets de logement réservé à l’habitat social pour imposer de respecter des cahiers de charges, d’honorer les dispositions de la part des promoteurs immobiliers et enfin d’appliquer les sanctions en cas de dysfonctionnement, selon les règles en vigueur. De même, la société civile réclame la création d’un outil pour assurer la clarté et l’égalité au niveau de l’octroi de l’habitat social et combattre la spéculation et l’imposture. D’autre part, l’opération de la commercialisation de l’immobilier, en particulier l’habitat social à Agadir connaît des manies portant préjudice à la fonctionnalité de l’action, tel le «noir» qui prolifère dans une panoplie de projets d’habitat, surtout en cas de forte demande et faible offre sur le produit de logement.

Il faut bien dire que 60% du logement social sont effectués par le privé, alors que l’Etat a procédé à d’exonérations d’impôts au profit des promoteurs immobiliers, avec obligation de trous conditions, à savoir, les l nombre d’appartement dans un lotissements ne doit pas excédé 2500 unités, la durée d’exécution ne doit pas dépasser cinq ans et la nécessité de répartir les programmes sociaux sur nombre de régions du royaume.

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