Débat sur le patrimoine documentaire pendant la pandémie

Comité marocain mémoire du monde avec le concours de l’Unesco à Rabat

Les travaux d’une table ronde sous le thème « Le patrimoine documentaire pendant la pandémie, des leçons d’histoire » ont débuté jeudi à Rabat, avec la participation d’un parterre de responsables et de spécialistes du monde de la culture.

Cette rencontre, organisée par le Comité marocain mémoire du monde avec le concours du Bureau régional de l’Unesco à Rabat, se veut une occasion d’attirer l’attention sur l’importance du patrimoine documentaire dans les crises sanitaires mondiales.

Intervenant à l’ouverture de cet évènement, le secrétaire général du Département de la Culture, Abdelilah Afifi, a souligné « la grande importance » de ce sujet, eu égard « aux rôles du patrimoine manuscrit en tant qu’une des composantes fondamentales de l’identité culturelle et civilisationnelle de la nation ».
« Le patrimoine documentaire, en général, et manuscrit, en particulier, ont la capacité d’influer sur le présent et le futur et nous munir d’informations précises dont nous pourrions tirer les leçons pour prévenir les maladies mortelles », a-t-il ajouté.

Le président du Comité marocain mémoire du monde, Fouad Mahdaoui, a indiqué, quant à lui, qu’il s’agit d’une occasion de « promouvoir le patrimoine documentaire en lien avec les anciennes pandémies et d’encourager les historiens et les chercheurs à documenter la pandémie que nous vivons », afin que les générations futures puissent hériter d’une base de données utile pour mieux appréhender les temps présents.

De son côté, le directeur par intérim du bureau de l’Unesco pour le Maghreb, Alexander Schischlik, a relevé que cette initiative « rappelle l’importance cruciale de la préservation du patrimoine spécialement en ces temps exceptionnels de pandémie ».

L’humanité, a-t-il poursuivi, « dispose d’un patrimoine unique qui prend plusieurs formes, et diverses actions sont nécessaires pour en assurer la protection », notant que certaines de ces actions sont des « instruments normatifs à l’instar des conventions sur le patrimoine mondial culturel et naturel ».

Pour sa part, le représentant de la Commission nationale pour l’éducation, les sciences et la culture, Karim Hamidouche, a fait valoir que « le patrimoine documentaire ne permet pas seulement de retracer le passé d’une nation, voire de l’humanité, mais il est le moyen ultime de comprendre le présent afin de mieux se préparer au futur ».
« Le patrimoine documentaire s’inscrit, donc, dans une démarche rétrospective permettant une projection sur l’avenir », a-t-il dit.

La séance d’ouverture de cette table ronde s’est, par ailleurs, achevée par la projection d’une exposition virtuelle portant sur « Les manuscrits, source de l’histoire sanitaire du monde arabe ».

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