Les députés du PPS protestent

Le gouvernement refuse de réagir à des questions sur les denrées alimentaires et la fraude au Bac

Le député Karimi Jamal Benchekroun, membre du Groupement parlementaire à la Chambre des représentants a fait part au président de la Chambre de la protestation des députés du PPS contre l’injustice dont ils sont victimes, en matière de prise de parole.

Intervenant lundi dernier 7 mai, dans le cadre d’un point d’ordre, à l’issue de la séance des questions orales, il a indiqué que c’est la troisième fois que son groupement attire l’attention du bureau de la chambre sur le fait que la prise de parole, prévue dans le règlement intérieur de la Chambre, n’est ni annoncée, ni programmée dans l’ordre du jour de la séance, précisant qu’il est souhaitable  qu’elle soit annoncée en début de séance ou au moins portée à la connaissance des députés.

Au Groupement du progrès et du socialisme, l’on a présenté deux demandes dans ce sens qui sont restées sans suite de la part du  gouvernement, la première concernant les produits alimentaires à l’approche du mois de Ramadan et la deuxième porte sur la question de la fraude au Baccalauréat, a-t-il rappelé, soulignant la nécessité pour le Bureau de la Chambre de saisir par écrit le gouvernement dans ce sens.

Lui répondant, le président de la séance a affirmé que l’observation du député sera prise en compte, exprimant le vœu de voir le gouvernement  exprimer sa disposition à l’avenir à réagir positivement aux points de prise de parole.

Karimi Jamal Benchekroun : Mais où est donc le conseil de la concurrence à l’approche du Ramadan?

Le député Karimi Jamal Benchekroun a souligné la nécessité, dans une réplique à la réponse du ministre délégué chargé des affaires générales et de la gouvernance, de faire sortir le Conseil de la concurrence de sa léthargie, pour lui permettre de jouer pleinement son rôle contre les pratiques anticoncurrentielles et d’étudier le fonctionnement des marchés.

L’opérationnalisation d’un tel conseil, pourtant prévu la loi (Loi relative à la liberté des prix et de la concurrence et Loi relative au conseil de la concurrence) est de nature à aider le gouvernement à œuvrer dans le sens de préserver le pouvoir d’achat des couches pauvres et de promouvoir la justice sociale et spatiale, a-t-il précisé.

Dans le cadre de ses attributions, le Conseil de la concurrence est en mesure de s’autosaisir d’une affaire comme il peut être saisi par le gouvernement. Les entreprises peuvent également le saisir.

Il est capable de prononcer des sanctions contre les entreprises qui ne respectent pas la loi en matière de concurrence pouvant représenter jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial ou national des contrevenants.

En dépit de l’existence de ces textes parfaits, le conseil de la concurrence se distingue par son absence et le mutisme des responsables à son sujet.

Réagissant aux remarques du député, le ministre délégué chargé des affaires générales et de la gouvernance Lahcen Daoudi a approuvé les propositions des députés appelant à la mise en œuvre du Conseil de la concurrence, affirmant qu’il n’y a point de divergence à ce propos.

 

Said Nmili : interroge sur l’entretien des salles de classe en milieu rural

Le député Said Nmili, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme a adressé lundi 7 mai au cours de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, une question orale au secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi l’interrogeant le plan et la stratégie poursuivis en matière d’entretien des salles de classe en milieu rural.

Il lui a également rappelé que la baisse du niveau d’enseignement en milieu rural est plus importante qu’en milieu urbain, sachant que des élèves du 3ème et 4èmeniveau ne savent ni lire et ni écrire. Quant aux enseignants, ils travaillent dans de très mauvaises conditions dans des salles de classes non entretenues, sans électricité et sans chauffage et des  écoles sans clôture et sans gardiennage.

Lui répondant, le secrétaire d’Etat a rappelé que son département gère 5940 établissements en milieu rural (soit 54% de l’ensemble des établissements), 31.000 salles de classes en préfabriqué construites dans le cadre dans l’opération de rapprochement. 80% de ces salles de classes sont sans eau ou électricité et sans clôture, a-t-il dit, estimant que la solution réside dans les écoles communales qui sont actuellement une centaine.

Mnarek Tafsi

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