Rachid Hammouni: Confier le dossier de la direction des médicaments et de la pharmacie à la BNPJ
Compte tenu des dysfonctionnements continus qui empêchent la direction des médicaments et de la pharmacie de jouer pleinement son rôle, n’est-il pas temps d’assainir une fois pour toutes la situation en en confiant le dossier à la Brigade nationale de la police judiciaire, a indiqué dans une question orale au ministre de la santé, le député Rachid Hammouni, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la chambre des représentants.
Intervenant lors de la séance des questions orales du lundi 20 janvier 2020, le député a également demandé au ministre de la santé, Khaled Ait Taleb d’informer l’opinion publique des résultats de l’enquête menée par l’Inspection du ministère et des mesures punitives prises à l’encontre du nouveau directeur licencié.
Surtout que le directeur écarté avait été remercié à plusieurs reprises. Mais, chose bizarre, il avait toujours réussi à retrouver son poste.
Limogé en 2001, le directeur en question avait effectivement réussi à retrouver son poste sur décision du dernier ministre de la santé, a-t-il dit. Depuis lors des médicaments sont en rupture de stock, d’autres difficiles à trouver.
Sa femme détient des parts de participation dans plusieurs entreprises de production et de distribution de médicaments, qui ont «remporté» plusieurs marchés passés par la direction dirigée par son mari. Ce qui représente un conflit d’intérêt impliquant sa femme.
Selon un rapport parlementaire, il aurait également accordé des marchés publics à des entreprises qui ne disposent pourtant pas d’unités de production au Maroc.
Il est donc clair que l’on est en présence d’un cas de récidive qui requiert non seulement une enquête interne mais une intervention de la brigade nationale de la police judiciaire, a-t-il martelé.
Dans sa réponse, le ministre de la santé a effectivement fait état des dysfonctionnements que connait ladite direction, précisant que son département est parfaitement conscient du problème. Le directeur a été licencié non pas à cause de ces dysfonctionnements, mais pour autre chose, a-t-il dit, en attendant l’élaboration des rapports de l’inspection du ministère, qui fait son travail. Une fois terminés, ces rapports seront sans doute transmis aux instances spécialisées, a-t-il noté.
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Abdellah Bouzidi: L’hôpital provincial de Taounat manque de chirurgiens et de radiologues
A Taounat, l’hôpital provincial, sensé rendre service à une population de plus en plus nombreuse, manque de moyens humains et matériels, mais surtout de chirurgiens et de radiologues, a indiqué le député Abdellah Bouzidi, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.
Dans une riposte aux réponses du ministre de la santé, lors de la séance des questions orales du lundi 20 janvier, le député a également fait savoir que l’hôpital est contraint pour ce faire de donner des rendez-vous d’un an aux patients.
Dans ses réponses, le ministre de la santé, Khaled Ait Taleb a notamment souligné que les attentes que nourrissent les habitants dans toutes les régions du pays sont grandes en matière de santé. Malheureusement, tout le monde est conscient du déficit énorme dont souffrent les hôpitaux du pays du fait de la mauvaise gestion des équipements existants.
Evoquant la gestion du personnel médical et paramédical, il a indiqué qu’elle pose problème étant donné que la plus grande partie des médecins refuse d’être déployée dans des zones lointaines du pays, appelant à des mesures incitatives pour résoudre la question.
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Krimi Jamal Benchekroun : Un nouveau cadre juridique s’impose pour l’habitat en milieu rural
Le chantier de l’habitat en milieu rural requiert pour son encadrement et son développement un nouveau cadre juridique adapté pour permettre à la population d’accéder à un logement décent.
Les textes juridiques existants, destinés à l’encadrement du secteur en milieu urbain, ne sont pas applicables à la population rurale voir aux habitants de plusieurs centres émergents, a affirmé le député Krimi Jamal Benchekroun, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.
Dans une riposte aux propos de la ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Nezha Bouchareb, lors de la séance des questions orales du 13 janvier, le député a notamment fait état des difficultés qu’affrontent les habitants des campagnes et des centres émergents pour accéder à un habitat décent.
Selon d’autres députés, nombreuses sont les localités rurales et centres émergents qui sont en train d’être abandonnés par leurs habitants en cette période de sécheresse à cause de ces difficultés.
Répondant aux députés, la ministre a indiqué que son département, qui a érigé en priorité la question de l’habitat en milieu rural, s’attèle à lui rechercher une solution progressive.
Selon la ministre, la situation de l’habitat en milieu rural requiert un traitement radical du point de vue juridique et dans un cadre de complémentarité avec le milieu urbain, car il s’agit surtout de lutter contre l’exode rural en aidant les habitants à combattre la précarité et la pauvreté et à doter les centres émergents des équipements nécessaires à l’absorption des flux migratoires.
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Touria Skalli : oui à la simplification des formalités administratives, mais attention à la corruption
Tout en soulignant la portée du projet de loi N° 55.19 relatif à la simplification des procédures et formalités administratives, adoptée à l’unanimité mardi 14 janvier par la Chambre des représentants, la députée Touria Skalli a indiqué que la réussite de cette réforme est tributaire de l’implication de tous les citoyens.
Intervenant en plénière au nom du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme, la députée a toutefois estimé nécessaire que ce chantier devra être renforcé par l’accélération du chantier de la digitalisation administrative, la mise en œuvre de la décentralisation, la refonte de la relation entre décentralisation et déconcentration, la mise en chantier de la régionalisation pour le développement du pays, le renforcement de la convergence des programmes publics à l’intérieur des espaces territoriaux, l’élimination des phénomènes de la prévarication et de la corruption et la motivation de ceux qui sont en charge de la mise en œuvre d’une telle réforme.
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Said Nmili : Certaines localités de Settat sont exclues des bienfaits de la régionalisation
Tout en soulignant la portée du chantier de la régionalisation avancée pour le développement du pays tout en entier, le député Said Nmili, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants, a déploré le fait que des présidents de certaines régions exploitent à d’autres fins les projets de leurs régions en les traitant, selon une logique étroite partisane.
C’est le cas du cercle de Ben Ahmed du nord et du sud et des communes de Mkarto, Si Dehbi, Bougargour, Sidi Abdelkrim, Oued Naânaâ et Nkhila, a-t-il précisé dans une question adressée, lors de la séance des questions orales du 13 janvier, au ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur Noureddine Boutaib, pour lui demander de rendre justice à ces localités.
Dans sa réponse, le ministre a souligné que la régionalisation est un choix stratégique dont le processus ne peut pas être rapide, surtout qu’il concerne divers intervenants : la région avec son conseil et sa direction, l’Etat central, les administrations décentralisées et la déconcentration toujours en cours.
Selon lui, le problème qui se pose à ce niveau a trait surtout aux attributions et prérogatives des uns et des autres.
M’Barek Tafsi