Ça y est, c’est parti… La capitale vibrera à partir de ce vendredi et jusqu’au 20 Mai aux sons des musiques d’ici et d’ailleurs dans le cadre de la 16ème édition du FestivalMawazine Rythmes du monde avec une affiche chaque année encore plus alléchante que la précédente. Les mélomanes de tous horizons seront choyés. Ainsi, les amateurs de musique occidentale seront comblés puisque Maroc-Cultures a convié cette année trois légendes vivantes; à savoir le grand Charles Aznavour, véritable icône de la chanson française trainant derrière lui 70 ans de carrière, plus de 1200 chansons, 294 albums et ayant vendu plus de 100 millions de disques.
La deuxième légende vivante que cette 16e édition de Mawazine Rythmes du monde offre au public r’bati a pour nom Rod Stewart qui, avec son timbre de voix unique fait partie de ces artistes qui ont marqué l’histoire de la musique avec un style qui a transcendé tous les genres de musique populaire, du Rock’n Roll à la nouvelle vague musicale; ce qui fait de lui l’un des rares artistes à avoir su se maintenir au top durant 5 décennies. Il a été honoré 2 fois par le Rock’n Roll Hall of Fame et a remporté, pour ses compositions, d’innombrables prix dont un GrammyAward.
La 3e légende vivante qui honorera de sa présence cette seizième édition de Mawazine Rythmes du monde a pour nom Lauryn Hill. Détentrice de cinq Grammy Awards dans la catégorie R&B et ayant vendu plus de 20 millions d’exemplaires de son album solo “The Miseducation” sorti en 1998, cette chanteuse à la voix mythique sera de la partie le 15 mai sur la scène de l’OLM pour un concert qui s’annonce mémorable.
Les amateurs de musique orientale et des rythmes africains ne seront pas en reste. Pour les premiers, sur la scène Annahda se produiront des artistes prestigieux tels la grande et talentueuse chanteuse libanaise Nawal Ezzoughbi le 14 Mai, l’incomparable Najwa Karam ou encore le grand ténor syrien Georges Wassouf qui clôturera ce festival ; tous ceux-ci aux cotés de ces chanteurs non moins illustres qui ont pour noms Sami Yusuf, Majid Al Mohandis ou encore le libanais Fares Karam, l’égyptien Tamer Hosni et, enfin, nos compatriotes AsmaeLamnaouar et HatimAmmor.
La musique africaine sera représentée sur la scène du Bou-Regreg par des musiciens de renom comme le célèbre duo Amadou et Mariam qui nous vient du Mali ou encore ce grand nom du reggae qu’est Alpha Blondy qui se produira le 20 mai lors de la soirée de clôture de cette 16ème édition.
Outre le grand Charles Aznavour, au théatre Mohamed V se produiront de talentueux musiciens venus de tous les coins de la planète; à savoir, le syrien Badr Rami, le tunisien Lotfi Bouchnak ou encore Susa Baca du Pérou, Anouchka Shankar d’Inde et Rafael Amarga d’Espagne.
Nous pouvons donc dire , sans crainte de nous tromper, que le Festival Mawazine Rythmes du monde gagne en notoriété au fil des ans et qu’il offre au public de la capitale et aux mélomanes qui viennent du monde entier pour y assister un plateau chaque année plus relevé que la précédente même s’il n’en finit pas, malheureusement, de soulever l’ire de ceux qui, par méconnaissance ou par simple médisance gratuite, s’acharnent encore à y voir un “gouffre pour les deniers publics” et la preuve évidente que l’argent de l’Etat et, partant, celui du contribuable sont mal distribués alors qu’il n’en est rien.
Acteur-clé de l’offre culturelle au Maroc et piloté par Maroc-Cultures qui est une association à but non lucratif, Mawazine Rythmes du monde est un festival qui, en se fondant sur l’accessibilité à tous, a fini par acquérir une très grande dimension citoyenne et à être une alternative dans un pays qui souffre gravement du piratage et de l’absence d’une industrie musicale sans oublier, bien sûr, la faiblesse du budget alloué au Ministère de la Culture.
Disons pour terminer – puisqu’il s’avère encore nécessaire de le rappeler – que Mawazine Rythmes du monde est l’un des rares festivals de cette envergure – et peut-être même le seul au monde – à ne percevoir aucun argent public et profitons de cette occasion pour féliciter et pour remercier l’association Maroc Cultures qui est parvenue grâce à ce festival éminemment citoyen à faire vibrer gratuitement et gracieusement, chaque année à l’approche de l’été, les mélomanes de tous bords et à enrichir ainsi la scène culturelle marocaine sans faire appel au budget de l’Etat.
Nabil El Bousaadi