La terrible nouvelle est tombée hier matin. Notre camarade et ami Mohamed Benseddik a tiré sa révérence à l’âge de 60 ans. Membre du Bureau politique du PPS, depuis le dernier Congrès, il n’aura pas réalisé son désir de contribuer à la refonte de la politique, alors qu’il n’avait jamais convoité de postes de responsabilité au sein de l’appareil partisan…
Jeune étudiant, il quittera son Tétouan natal pour s’installer à Casablanca. Il débutera comme rédacteur de feu Ali Yata et s’occupera, dans un premier temps, de la rédaction des plaintes des citoyens contre les abus de l’Administration et de la justice.
Il alimentait, à cette époque la rédaction du journal arabophone Al Bayane, pour devenir membre de l’équipe et de la commission presse autour d’Ali Yata, Simon Levy, Chouaib Riffi, Abdeslam Bourquia, Khalid Naciri, Mohamed Bennis et d’autres dirigeants et militants du PPS.
Très vite, Ali Yata le chargera de la rédaction de ses discours politiques. Il devient son secrétaire particulier. C’est dans ce contexte qu’il décida de retrouver les chemins de l’université et de suivre des études supérieures. Ali Yata, qui encourageait éperdument les militants à poursuivre leurs études, l’aida, en 1983, à partir en ex-Union Soviétique pour des études de journalisme.
Son diplôme en poche, un doctorat en journalisme de l’Université d’Etat à Moscou, il resoigna, début des années 90, à l’Agence MAP. Plus tard, il sera nommé chef du bureau de la MAP à Moscou.
De retour au pays, il travaillera à la MAP, avant d’en être détaché, pour un poste de Conseiller auprès du ministre de l’Habitat et de la politique de la ville, entre 2014 et 2017.
Depuis 2016, le défunt enseignait à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIG) de Rabat où il encadrait des mémoires de master.
Progressiste convaincu, il laisse le souvenir du militant dévoué, d’un combattant inlassable contre l’iconoclasme, du méticuleux intellectuel incorruptible et ennemi intraitable du nihilisme.
Qu’il repose éternellement en paix.
A sa compagne et épouse Aïcha, à ses enfants, à ses parents, frères et sœurs, aux familles alliées et aux nombreux amis et camarades du regretté défunt.
«Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons».
Mohamed Khalil