Vibrant hommage à Si Ahmed Boukioud

M’Barek Tafsi

Benabdallah :  Un journaliste qui combine de manière réussie les exigences professionnelles et le combat quotidien pour la démocratie

Un vibrant hommage a été rendu au journaliste engagé et à l’intellectuel organique Ahmed Boukioud, lors d’une cérémonie organisée, mardi soir au siège national du Parti du Progrès et du Socialisme à Rabat à l’initiative du parti et du club de la presse au Maroc (CPM).

A l’ouverture de cette cérémonie, organisée avec la participation de plusieurs membres du bureau politique et du conseil de la présidence du PPS, dont il est membre et d’un grand nombre de membres de la direction du CPM et de journalistes, l’assistance a visionné un documentaire qui retrace le parcours du militant Ahmed Boukioud.

Né dans la région d’Ait Oumzal, il a dû la quitter très jeune son patelin pour s’installer chez un parent à Rabat à la fin des années 40 et y poursuivre des études.

Ses premiers écrits journalistiques remontent à la fin des années 60 dans le journal d’Al Moukafih du PCM et dans la revue de la Palestine, ainsi que dans le journal Al Alam et la revue culturelle Afaq.

Au début des années 70, il a poursuivi un stage de formation dans un institut journalistique à Moscou.

De retour au Maroc, il a été amené à s’occuper en compagnie du grand militant du parti, feu Abdeslam Bourquia, de la publication de la revue arabophone Al Mabadie (les principes), période au cours de laquelle il a été le plus performant et le plus productif.

Plus tard, il a exercé dans un premier temps en tant que collaborateur du journal Al Bayane (édition arabophone) avant de s’y engager à plein temps au début des années 80 et plus tard en tant que rédacteur en chef, après la disparition de feu Ali Yata en 1997. 

Dans leurs témoignages, présentés au cours de ce documentaire, des journalistes qui l’ont côtoyé, sont revenus en détail sur le comportement exemplaire du grand Boukioud, l’homme et le militant, son professionnalisme, ses actions et son combat incessant dans les rangs des organisations syndicales et ailleurs pour la défense des droits des journalistes et de la profession en général.

A la fin de cette cérémonie, un présent symbolique et un bouquet de fleurs ont été remis au journaliste et écrivain Ahmed Boukioud, en reconnaissance de son engagement au profit de la profession.

Une série d’autres témoignages ont été ensuite présentés par le président du CPM, Rachid Sebbahi, Mohamed Berrada, un des doyens de la profession et la distribution de la presse au Maroc, Moulay Ismail Alaoui, président du conseil de la présidence et Mohammed Nabil Benabdallah, Secrétaire Général du PPS.

Nabil Benabdallah : Ahmed Boukioud, un intellectuel organique

Pour Nabil Benabdallah, l’hommage rendu au camarade et journaliste Ahmed Boukioud est un moment de reconnaissance méritée des services rendus par un homme, qui représente une monnaie rare. C’est un journaliste engagé et un intellectuel organique qui exerce le métier de manière sereine et respectueuse des bonnes règles de la profession loin de toute bassesse.

Et ce en parfaite harmonie avec son engagement politique et son militantisme. Ahmed Boukioud combine de manière réussie les exigences professionnelles et le combat quotidien pour la démocratie et dans l’intérêt de la patrie au sein des organisations de la société civile et du PPS, a-t-il dit.

Ahmed Boukioud reste un militant hors pair pour la démocratie et la préservation du journalisme engagé, sans lesquels le pays risque de chavirer, a-t-il noté, ajoutant qu’il ne peut y avoir de démocratie sans journalisme serein, sérieux et respectueux des règles de la déontologie de la profession.

Boukioud : Attention aux fossoyeurs de la liberté de la presse

Réagissant aux propos des uns et des autres, Ahmed Boukioud a affirmé avoir été très touché par tous ces témoignages.

La presse et le parti se complètement et s’influencent mutuellement, a-t-il dit.

Selon lui, les fossoyeurs de la liberté de la presse au Maroc sont ceux-là même qui cherchent à éloigner les citoyens de la politique et des institutions du pays, tirant profit de la crise qui ronge le secteur et de l’extension fulgurante des réseaux sociaux.

La presse marocaine a joué un rôle hautement positif dans le développement du pays et de sa démocratie, a-t-il noté, ajoutant que le Maroc a en effet accumulé d’importants acquis au niveau politique, démocratique, économique et social qu’il faut préserver.

D’après lui, sans liberté de la presse, il est impossible au pays d’aller le plus loin possible dans la mise en œuvre de la Constitution de 2011 et de la consolidation des acquis arrachés de haute lutte par le pays dans tous les domaines.  

M.T.

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