«Quid des entreprises résilientes en Bourse?»

3 questions à Farid Mezouar, directeur exécutif de flm.ma

Y’a-t-il des entreprises cotées résilientes au Covid-19?

Tout à fait car nos prévisions sur les secteurs résilients se sont avérées assez justes. Ainsi, après les mines et les télécoms, certaines valeurs technologiques ou des concessions portuaires, ont annoncé un chiffre d’affaires semestriel en hausse. C’est l’exemple de HPS avec des revenus semestriels en hausse de 1,3% à 354 millions de DH. De même, le chiffre d’affaires semestriel de Microdata s’est situé à 418,9 millions de DH, en hausse de 1,9%. Aussi, Marsa Maroc a affiché un chiffre d’affaires au premier semestre 2020 en progression de 0,5% à 1.454 millions de DH. Toutefois, malgré cette embellie semestrielle, les annonces de chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre sont assez mauvaises même pour les secteurs résilients. Ainsi, à titre d’exemple, même les valeurs technologiques n’ont pas été épargnées par la crise avec un recul de -8,1% pour HPS et de -14,7% pour Microdata.

Est-ce que les investisseurs ont plébiscité ces valeurs?

Pour rester dans notre échantillon qui concerne les valeurs technologiques et la gestion portuaire, le cours de HPS affiche une hausse annuelle Ytd de 18,7% contre 0,4% pour Microdata et -8,7% pour Marsa Maroc. Ainsi, pour les valeurs technologiques marocaines résilientes, nous sommes loin d’un plébiscite comme celui du Nasdaq, toutes proportions gardées. Ceci semble être lié à l’absence de perspectives claires de croissance à deux chiffres ou de guidance précise. Aussi, la couverture de ces valeurs par les analystes, demeure insuffisante, selon mon sentiment personnel.

Faut-il s’attendre à une reprise des revenus au deuxième semestre?

Une reprise des revenus au deuxième semestre par rapport au deuxième semestre 2019, me paraît assez difficile. En effet, à un niveau global, le troisième trimestre a dû être difficile pour plusieurs secteurs à cause de la mise en quarantaine de certaines grandes villes et des faibles arrivées des MRE. Aussi, la crise sanitaire pèse toujours sur la consommation et sur l’investissement privé. D’ailleurs, le HCP anticipe au troisième trimestre, une activité économique en baisse de -4,6%. De plus, la contraction du PIB de -5% au minimum ne manquera pas d’interagir avec la valeur ajoutée de plusieurs secteurs.

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