Benyoub : «l’expérience marocaine en matière de justice transitionnelle est pionnière dans le monde»

Forum Marocain pour la Vérité et la Justice

L’expérience marocaine en matière de justice transitionnelle est considérée aujourd’hui comme pionnière dans le monde, a affirmé, lundi à Rabat, le délégué interministériel aux Droits de l’Homme, Ahmed Chaouki Benyoub.
S’exprimant lors d’une rencontre interactive organisée par la délégation interministérielle aux droits de l’Homme en partenariat avec le Forum Marocain pour la Vérité et la Justice (FMVJ) sur la réalisation de la justice transitionnelle, M. Benyoub a passé en revue les différents rapports et recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation (IER) notamment en matière de justice transitionnelle et de révision constitutionnelle, soutenant que la réforme constitutionnelle a été plus profonde par rapport aux recommandations de l’IER.
Cette rencontre vise à établir un dialogue serein pour échanger les vues sur l’expérience nationale dans le domaine de la justice transitionnelle, a-t-il relevé, se félicitant des efforts exceptionnels menés par la Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) dans ce domaine.

M. Benyoub a, dans ce sens, appelé à interagir de manière continue avec le CNDH qui joue un rôle majeur comme en témoignent les résultats fructueux réalisés.
Il a, sur un autre registre, fait savoir que le Maroc a adhéré entre 2008 et avril 2022 à huit conventions et protocoles internationaux, notant que l’adhésion du Royaume au protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits politiques et civils et au protocole facultatif à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes consacre les choix du Royaume dans le domaine des droits humains.
Concernant l’abolition de la peine de mort qui figure parmi les recommandations de l’IER, M. Benyoub s’est dit pour cette abolition.

Pour sa part, le président du FMVJ, Hassan Kamoun a indiqué que depuis les années 1990, le Maroc a oeuvré pour rompre avec la problématique de gestion des conflits sociaux et politiques post indépendance, mettant en avant la dynamique nationale exceptionnelle en matière des droits de l’Homme.
Il a aussi souligné l’effort colossal déployé lors de ce processus pour établir la vérité qui n’est pas une fin en soi, mais un droit s’inscrivant le cadre d’un processus destiné à mettre un terme aux graves violations des droits de l’Homme.
Les participants à la première séance de cette rencontre, qui a débattu de « la réalisation de la justice transitionnelle: le bilan », ont relevé que la justice transitionnelle dans le Royaume est le résultat d’un développement politique et sociétal ayant abouti au traitement des violations passées des droits de l’Homme, en mettant en place une approche globale garantissant les conditions idoines pour ouvrir le débat dans ce domaine.
La deuxième séance de cette rencontre, à laquelle ont pris part des personnalités ayant contribué à l’expérience de la justice transitionnelle, dont d’anciens membres de l’IER et des militants de droits de l’Homme, a été consacrée à la réalisation de la vérité.

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