Après une longue léthargie, la charte de la majorité gouvernementale a vu le jour, lundi à Rabat. Les six composantes de l’Exécutif ont enfin paraphé ce document dans lequel, elles confirment avec solennité et en toute responsabilité leur volonté d’œuvrer dans l’entente et la symbiose pour une action commune.
Certes, l’inertie avait persisté du fait que l’exercice des missions assignées à l’Exécutif avait mis beaucoup de temps à se mettre en place. Mais aussi, à cause de certaines frictions entre les composantes de la majorité dont la dernière en date avait même conduit au boycott du Conseil de gouvernement par certains partis.
On ne peut alors que saluer ce dénouement en ces moments de crispation, en faveur des problèmes réels qui continuent à déconcerter la majorité écrasante des populations et à fragiliser le front interne du pays, en continuel affront contre les ennemis de son intégrité territoriale. Aussi bien au niveau symbolique qu’effectif, cette déclaration commune est de nature à apaiser les tensions et rapprocher les visions. D’autant plus qu’elle repose sur cinq fondements essentiels, à savoir l’inclusivité dans l’action, l’efficience de l’exécution, la transparence de la gestion, la responsabilité solidaire et le dialogues entre l’ensemble des partenaires.
Il va sans dire, en fait, que les enjeux sont si pressants qu’ils nécessitent, avant tout, une synergie agissante et une cohérence manifeste au sein de cette coalition politique, disparate et hétéroclite, il est vrai, mais appelée à concorder ses efforts dans l’intérêt suprême de la Nation. Une condition sine qua non pour pouvoir s’attaquer aux problématiques toujours en suspens. Sans verser dans la dénégation absurde, il importe de nourrir plutôt des espoirs plausibles quant à l’avenir de cette démarche synergétique qui anime tous les membres du gouvernement. Les poignées de main accolés des leaders respectifs de cette alliance, sous les clics des flashs, ne sauraient contredire ce désir ardent de voir s’activer pour de bon cet ensemble remis d’aplomb.
Il va donc falloir passer à l’action en vue de rattraper les retards et combler les doléances insistantes des citoyens, en particulier les couches démunies. La plateforme convergente du programme mis en œuvre est en mesure, si le même volontarisme continue à vivifier les énergies de chacune des composantes, de vaincre progressivement les écueils et assouvir les attentes immédiates des populations. Tout en s’attelant sur les aspects budgétaires, économiques, écologiques et culturels, l’exécutif est prioritairement amené à se focaliser sur les déficits sociaux dont le peuple, est tout particulièrement atteint. L’Exécutif a certes du pain sur la planche, mais rien n’est impossible si la bonne volonté y est!
