Aissatou Diouf, responsable des politiques internationales et du plaidoyer à « Enda Energie » au Sénégal
La responsable des politiques internationales et du plaidoyer à « Enda Energie » au Sénégal, Aissatou Diouf, a appelé les leaders mondiaux à « accompagner les populations dans les processus de transformation orientés vers un développement durable », lors de la 26-ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26), prévue du 30 octobre au 12 novembre à Glasgow, en Ecosse.
L’experte, qui s’exprimait lors d’un atelier d’informations et d’échanges sur les enjeux clés de la COP26 et perspectives, organisé jeudi dernier par « Enda Energie » à Dakar, a appelé à « faire de la COP26 un moment pour les plus vulnérables, la planète et la justice climatique».
Elle a souligné que l’accès aux services énergétiques durables repose sur des orientations stratégiques à savoir la promotion des usages productifs des énergies renouvelables, la résilience des populations et des écosystèmes qui s’adosse sur l’adaptation à base communautaire, le transfert des technologies climatiques y compris des technologies endogènes et la gestion durable des terres.
En ce qui concerne l’orientation stratégique liée à la promotion d’une gouvernance inclusive et citoyenne des ressources naturelles, Mme Diouf a affirmé qu’elle a pour soubassement la transition écologique-énergétique-citoyenne mais aussi la durabilité des ressources naturelles, appelant à cet égard à faire aussi converger les agendas climat/agenda 2030 .
Elle a fait noter dans ce sens que ces deux accords ont été négociés en parallèle et adoptés à quelques mois d’intervalle à la fin de l’année 2015. Les pays sont les signataires de ces accords dans les deux cas, mais les processus ont différé de façon « assez significative », a-t-elle fait observer, relevant que les liens entre développement durable et climat « sont extrêmement proches, voire même indissociables».
Le Sénégal, comme la plupart des pays dans le monde fait face au changement climatique. Le Groupe d’experts sur l’évolution du climat a prévenu dans un récent rapport qu’avec le réchauffement climatique les zones côtières seront confrontées pendant tout le 21è siècle à l’élévation de la mer. Ce seront des inondations plus fréquentes et plus graves, une érosion accrue et des épisodes extrêmes qui pourraient se produire tous les ans au lieu d’une fois par siècle dans le passé.
La COP26 qui se déroule à Glasgow (Ecosse) à partir du 31 octobre, et pendant quinze jours, va tenter de persuader quelque 200 pays de faire davantage pour réduire leurs émissions de carbone dans le but de contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, seuil ambitieux fixé en 2015 par les accords de Paris. Depuis la signature de ces accords, la transition vers une économie et des énergies plus propres a progressé, mais trop lentement pour limiter le réchauffement à 2°C, a fortiori à 1,5°C, par rapport à la fin du XIXe siècle.
Le sommet de Glasgow doit atteindre plusieurs objectifs: revoir à la hausse les engagements pris par les États, parvenir à des avancées sur la question des financements notamment vers les pays pauvres, qui polluent moins que les pays riches, et réfléchir à la question de la justice sociale unies sur les changements climatiques.