Le débat ouvert autour du Projet de Loi de Finances 2017 (PLF) va bon train, aussi bien dans les instances du parlement que les espaces de l’élite nationale. Dans cette dynamique, le groupement du PPS, à l’instar de ses homologues, s’est attelé à décortiquer les teneurs de cette ébauche, compte tenu de ses positions et de ses appréhensions. Il ne fait donc pas de doute que cet exercice crucial qui détermine les priorités et les orientations majeures des politiques publiques de la saison financière, retienne toute l’attention de la classe politique, toutes tendances réunies, et de l’ensemble des composantes de la société marocaine.
Toutefois, il n’en demeure pas vrai que la réflexion sur le présent Projet de Loi ne soit nullement ni exhaustive ni profonde pour la simple raison qu’elle advient après un retard monumentale de plus de la moitié du temps imparti. De ce fait, on ne prétendra nullement de s’engouffrer dans le détail de son contenu ni de se payer le luxe de s’étendre sur des analyses et des explications fort épluchées. Sans doute, on se contentera de formuler, dans la hâte, des amendements qui ne nécessiteraient pas davantage de défrichage pour telle ou telle thématique d’ordre général ou sectoriel.
Il va sans dire alors que le PLF 2017 serait, en quelque sorte expéditif et, par la force des choses, «bâclé», étant donné les circonstances irrégulières dans lesquelles s’est constitué l’actuel Exécutif et les aléas qui ont, en conséquence, accompagné la mise en œuvre de la présente Loi de Finances. D’autant plus que cette mise à la traine de l’un des fondements décisifs sur lequel repose la vie d’une nation qu’est le montage financier, a accusé un coup cinglant généré, ipso facto, par insanités partisanes lors de la formation du gouvernement, au lendemain des échéances du 7 octobre. Il va de soi que, dans un souci de limiter les dégâts et de verser dans le civisme national, on ne peut se montrer trop «exigeant» pour un Projet de Loi approximatif et alerte. Vu les conditions contextuelles, on ne peut repousser encore davantage la mise en application d’un Projet qui ne refléterait guère les attentes d’une population, abattue par les déficiences multiples qui ne font que s’aggraver sur les plans économique et social.
«On fait passer et on verra bien, par la suite !», semble dire la majorité politique, du moins une partie d’entre elle, prise dans l’étau de la précipitation, en face du fait accompli du Projet de Loi de Finances. Ceci étant, le prochain projet 2018 qui ne tardera pas à se pointer à l’horizon, sera, sans nul doute, le grand rendez-vous du tournant marquant de l’actuel gouvernement!