En dépit des acquis réalisés, le gouvernement est appelé à déployer davantage d’efforts pour rétablir la confiance dans les institutions et créer un climat de détente et d’apaisement, à travers notamment la libération des détenus dans les manifestations ou dans l’exercice de leur métier de journaliste ou autre activité en rapport avec l’exercice de la liberté d’expression, a affirmé la députée Aicha Lablak, présidente du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.
Intervenant, mercredi au nom de son groupement parlementaire, lors de la séance consacrée, en vertu du droit de réponse des députés, à la discussion de l’exposé présenté le 13 mai courant par le chef de gouvernement sur le bilan du mi-mandat de son gouvernement, Lablak a indiqué que les députés du Parti du progrès et du socialisme enregistrent favorablement les acquis réalisés par le gouvernement au cours de la période concernée (avril 2017-avril 2019) dans tous les domaines et en particulier dans celui des droits de l’homme.
Tout en saluant l’adhésion du Maroc aux conventions et autres instruments internationaux des droits humains, le Groupement parlementaire du progrès et du socialisme estime nécessaire de créer un nouveau climat de détente et d’apaisement à travers la libération des détenus dans les manifestations de protestation ou dans le cadre de l’exercice de la profession de journaliste ou autre forme d’expression de l’opinion.
Il est nécessaire de d’insuffler aux droits de l’homme un nouveau souffle dans le but de créer un climat politique et démocratique propice qui permet de s’acheminer vers une situation de détente et d’apaisement plus propice au renforcement de la stabilité et au développement du pays, a-t-elle affirmé.
Résorber le chômage, réduire les disparités sociales
Au niveau économique, le gouvernement a déployé d’intenses efforts qui n’ont pas été toutefois à la hauteur des aspirations et des attentes des populations pour résorber le chômage, réduire les disparités sociales et territoriales et assurer aux populations des prestations de qualité en matière d’enseignement, de santé et d’autres secteurs.
Il en est aussi du marché des hydrocarbures, dont les prix ne sont pas plafonnés en raison de la fermeture de la société LA SAMIR, à laquelle le gouvernement doit trouver une solution pour redémarrer la production, a-t-elle fait remarquer.
C’est en agissant de la sorte pour rétablir et renforcer la confiance entre les secteurs public et privé et booster l’investissement, que le Maroc saura changer de cap pour réussir le pari de se doter d’un nouveau modèle de développement plus performant et plus ambitieux pour lutter contre les disparités sociales et spatiales, combler le déficit social et combattre la pauvreté, la précarité, l’analphabétisme et autres maux sociaux, a-t-elle ajouté.
Elle a par ailleurs rappelé que la cause de l’intégrité territoriale du pays constitue une préoccupation majeure pour le PPS, qui considère que le renforcement du front national intérieur est l’élément le plus décisif dans la bataille. L’objectif est de du raffermir l’intégrité territoriale sur la base de la proposition marocaine d’autonomie pour ce qui concerne les provinces du sud et pour ce qui a trait au parachèvement de cette unité avec la récupération de Sebta, Melilla et des îles Jaafarines spoliées.
***
Questions urgentes: Labak dénonce le manque de réactivité du gouvernement
En refusant de répondre aux questions des députés, le gouvernement exprime son mépris au parlement, a affirmé la Aicha Lablak, présidente du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.
Prenant la parole lors de la séance des questions orales du lundi 20 mai courant, Lablak a fait savoir que le gouvernement n’a répondu favorablement qu’à une seule demande de prise de parole sur une question d’urgence sur un ensemble de 18 demandes.
« Au PPS, nous considérons que cela illustre le mépris qu’éprouve le gouvernement à l’encontre de cette institution qu’est le parlement qui représente les citoyennes et citoyens», a-t-elle affirmé.
Ce comportement est inadmissible et le groupement parlementaire du progrès et du socialisme va œuvrer pour la mise en œuvre de l’article 152 pour que le gouvernement réponde favorablement aux demandes de prise de parole des députés.
M’Barek Tafsi
***
Ziadi réclame une enquête sur la situation de 2M
Tout en réclamant la mise en œuvre du principe de la responsabilité en corrélation avec la reddition des comptes, la députée Souad Zaid, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants, a appelé à la mise sur pied d’une commission parlementaire d’enquête pour faire la lumière sur la situation financière de la société SOREAD, 2M.
Dans une question orale au ministre de la communication et de la culture, Mohamed Laarej, lors de la séance des questions orales du lundi 20 mai courant, la députée l’a interpelé sur les mesures qu’il compte prendre pour redresser la situation du secteur et en particulier de 2M, dont la situation financière se dégrade de plus en plus, selon le dernier rapport de la Cour des Comptes.
Quant au directeur général du pole public de l’information, venu exposer la situation il y a deux mois devant la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication, il n’a pas osé informer les députés de la situation financière réelle de 2M.
Pour dévier le débat, il s’était contenté de présenter l’expérience d’un modèle de gestion défaillant, a-t-elle rappelé.
Pour la députée, le secteur souffre en fait d’une mauvaise gestion dont les victimes sont les employés qui ne savent plus quoi faire. Nombreux d’entre eux, dont des ingénieurs, ont été jetés dans la rue pour la simple raison qu’ils ont osé dire la vérité. Ce qui est inadmissible pour les députés du PPS, qui dénoncent la prévarication qui ronge le pole public de l’information, a-t-elle martelé.
Outre la mauvaise gestion et la prévarication, le secteur est miné par le clientélisme et le favoritisme, a affirmé Zaidi, qui a appelé à la mise sur pied d’une commission parlementaire d’enquête pour faire la lumière sur la situation.
M’Barek Tafsi
***
Pièces et billets de banque en Tifinagh: le GPPS clarifie sa position
Réagissant aux fausses informations parues dans certains sites électroniques, selon lesquelles les députés du PPS auraient voté contre l’amendement au projet de loi portant statut de Bank Al Maghrib devant permettre d’inscrire des transcriptions en tifinagh sur les pièces et billets de banque, le Groupement parlementaire du progrès du socialisme à la Chambre des représentants a publié un communiqué pour éclairer l’opinion publique.
En voici la traduction :
«Quelques sites d’information ont publié des informations, selon lesquelles le Groupement parlementaire du progrès et du socialisme aurait voté contre l’amendement à introduire au projet de loi relatif au statut de Bank Al Maghrib et dont la discussion a eu lieu au sein de la commission des finances et du développement économique, mardi 21 mai courant. Cet amendement prévoit «l’inscription du caractère Tifinagh sur la monnaie fiduciaire».
Il s’agit d’une information erronée. Ses rédacteurs ont voulu porter tort au Parti du progrès et du socialisme et à sa représentation à la Chambre des représentants, brouiller les choses au sujet de son approche de la question amazighe depuis des décennies et surfer sur les positions exprimées par notre parti et qu’il est inutile de rappeler dans le cadre de ce communiqué.
Partant de là, nous nous interrogeons sur « les sources » sur lesquelles les auteurs de ces nuisances se sont basés, alors que nous avions officiellement présenté l’excuse de notre représentant unique, à qui revient le droit de voter, de ne pas pouvoir assister à la réunion de la commission des finances au cours de laquelle l’amendement a été discuté.
En dépit de cela, le Groupement a tenu à suivre le débat qu’a suscité l’inscription du caractère amazigh sur la monnaie fiduciaire. Il a également fait savoir qu’il ne voit pas d’inconvénient en cela et précisé dans le même ordre d’idées que le sujet ne doit pas faire l’objet de surenchères politiques.
Dans ce cadre, le Groupement parlementaire du progrès et du socialisme appelle toutes les sensibilités politiques représentées dans les deux chambres du Parlement à œuvrer pour l’adoption de deux projets de lois organiques, enfermés depuis trois ans dans les tiroirs de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants.
Il s’agit d’un projet visant à fixer les étapes de mise en œuvre de l’aspect officiel de l’Amazigh et des moyens de l’intégrer dans le domaine de l’enseignement et dans les secteurs prioritaires de la vie publique.
Quant au deuxième projet, il concerne le Conseil national des langues et de la culture marocaines et ce pour parfaire l’encadrement juridique pour réhabiliter la cause amazighe après sa constitutionnalisation dans le texte de 2011.
Des mercenaires de l’info dans les couloirs…
Nous exhortons également la présidence de la Chambre des représentants à traiter de manière ferme le phénomène de la poursuite d’attenter aux représentants de la nation et à la noblesse de la mission de la presse de la part de mercenaires de l’information, qui s’activent dans les couloirs du Parlement parmi les pseudo- journalistes qui exploitent l’ouverture de l’institution pour porter atteinte à ses composantes. Ce qui est inadmissible.