De par ses diversités et ses spécificités, le Maroc renferme une panoplie de produits du terroir. A travers le territoire national, nombreuses sont les régions et les localités qui se caractérisent par tel ou tel produit local, à travers l’histoire.
Ces singularités, font du pays un beau maillage agricole, depuis des lustres. En fait, on appréciera la cerise de Sefrou, la pomme de Midelt, la datte d’Erfoud, le safran de Taliouine, le miel d’Imouzzer Ida Outanane, le cactus de Sudi Ifni, le henné d’ouarzazate, la rose de Kelaa M’gouna, l’amandier de Tafraout…
Tous ces produits sont affectueusement idolâtrés par les citoyens de la campagne qui, à longueur d’années, sous le soleil de plomb et la grêle de lame, font pousser les bourgeons bienfaitrices. Une fois éclos, ces fruits aux saveurs pétillantes font saliver ces valeureux paysans et les visiteurs qui viennent déguster ces régals. En fait, l’artisanat, le tourisme et le produit de terroir se côtoient au cœur des mille et une couleurs des merveilles du Maroc.
Au-delà des expositions des productions locales, qui font la particularité de telle ou telle zone, les organisateurs des festivals prévoient pareillement des rencontres plénières, des ateliers thématiques et agoras publics, animés par des spécialistes et des experts en matière d’éco-tourisme, d’agriculture et d’artisanat.
A priori, les professionnels agricoles ainsi que les divers acteurs institutionnels, ambitionnent, en effet, de faire de cette manifestation un espace de concertation, en vue de mettre sur pied une stratégie de valorisation des produits de terroir et de mise à niveau des petits paysans du monde rural.
Le développement durable de l’arrière-pays demeure, effectivement, le cheval de bataille de cette campagne à laquelle s’impliquent également les bailleurs de fonds marocains et étrangers. L’occasion aussi d’amener les visiteurs vers une réelle adhésion aux ressources du Maroc profond, à travers les stands consacrés aux huit territoires touristiques définis dans la Vision 2020, à savoir, le Souss Sahara Atlantique, le Maroc Méditerranée, le Marrakech Atlantique, le Maroc Centre, le Cap Nord,le Centre Atlantique, le Grand Sud Atlantique, l’Atlas et Vallées.
Durant des semaines, ces contrées sont à l’honneur, par nombre de rassemblements d’envergure qui, convaincus et résolus, s’attellent à promouvoir les produits ruraux marocains pour le rehaussement tant des conditions que du cadre de vie des paysans, ainsi que le développement d’une agriculture vivrière et d’exportation de qualité.
Cependant, il convient de relever que la richesse de ces plantes aussi bien nutritives, médicinales qu’aromatiques, semble en deçà de tout ce qu’elle peut générer comme dividende aux producteurs, aux régions respectives et à l’économie nationale.
En effet, malgré les efforts titanesques que déploient les paysans locaux, à travers des coopératives ou encore des associations et les initiatives des festivals de promotion du produit selon les régions correspondantes, il y a lieu de constater toutes ces opérations manquent d’efficience en termes de rente, sanctionnée par une piètre promotion du label, une médiocre commercialisation, un désintérêt affiché en direction des patelins locaux, en matière d’infrastructures idoines…
Face à cet abandon systématique de l’Etat, caractérisée par l’absence de la structuration de des produits locaux et les opportunités socio-économiques qu’ils présentent, les spéculateurs en tirent profit pour étendre leur mainmise grand dam des paysans qui endurent le calvaire.