Le triplé de Renard et ses poulains…

Après des décennies d’échec répété face à la sélection camerounaise, vendredi dernier, il n’aura fallu à Hervé Renard et aux Lions de l’Atlas que 90 minutes pour mettre fin à la suprématie des Lions indomptables depuis des années. 1 victoire en 3 qui a fait rentrer le sélectionneur de l’équipe nationale et son équipe dans les annales du ballon rond marocain.

En réalisant cette victoire (2-0) tant attendue, vendredi 16 novembre lors de la 5e journée des éliminatoires de la CAN 2019 au Complexe sportif Mohamed V à Casablanca, le Onze national a non seulement pu battre sa bête noire depuis des lustres, mais aussi le Champion en titre et a pu composter son billet pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations prévue en Juin 2019 au Cameroun. Des réalisations, qui somme toute, sont à mettre toutes sur le même piédestal, a déclaré le sélectionneur national, au cours de la conférence de presse après-match. «Le plus important c’est de se qualifier. Si on bat le Cameroun et qu’on n’est pas capable d’aller à la CAN …, ça ne sert à rien. Mais c’est bien de faire les deux», a déclaré Renard. A la veille du match, Renard et ses Lions avaient déjà donné le ton de ce rendez-vous footballistique emblématique : ça passe ou ça casse ! D’ailleurs, Mehdi Benatia, très serein, avait annoncé à un jour du match que ses coéquipiers et lui ne joueraient pas la survie de la qualification à la CAN face au Malawi.

Si le match a été serré, du début à la fin, avec une équipe camerounaise déterminée à gagner, malgré qu’elle soit déjà qualifiée en tant que hôte du prochain rendez-vous du foot sur le continent, les coéquipiers de Mehdi Amine ont mis toutes les chances de leur côté, pour s’accaparer cette victoire aux œufs d’or. Sur l’offensive, Hakim Ziyech, absent depuis le Mondial 2018 semblerait avoir confirmé l’idée que son équipe dépend de lui. Après avoir mené trois tentatives infructueuses en 1ère mi-temps, le milieu offensif d’Ajax Amsterdam, très dynamique, s’est montré plus percutant en 2e période. Avec l’entrée de Sofiane Boufal à la pause, celui-ci a obtenu un pénalty, que le maestro Ziyech n’a pas manqué de transformer en première réalisation des Lions à la 52e minute. Un quart d’heure plus tard, Ziyech est revenu sur scène, en réalisant un doublé, faisant de lui l’homme du match et l’auteur du salut des Lions de l’Atlas.

En défense, Mehdi Benatia s’est plutôt montré solide sur le terrain. N’enregistrant aucune perte de balle. Le défenseur de Juventus s’est montré très efficace à travers deux interventions en 1ère manche, qui ont empêché aux Camerounais d’ouvrir le score.

Le Maroc est donc parvenu à battre l’équipe camerounaise invaincue en 11 rencontres. Une très belle revanche, surtout sur le dernier match aller où les Lions de l’Atlas avaient été vaincus par les lions indomptables sur un score de 1-0. Le Onze national bat le Champion en titre, qui depuis la dernière CAN, n’avait juste que 3 défaites en matchs officiels, notamment une contre le Nigéria (lors des éliminatoires de la Coupe du monde) et deux autres contre le Chili et l’Allemagne lors de la coupe des Confédérations. Avec au comptant 10 points, le Maroc prend les rênes du Groupe B devant le Cameroun et se qualifie ainsi pour la prochaine CAN.

Par contre, si les Lions de Renard ont dominé le match, la victoire n’aura toutefois pas été facile, comme l’a souligné l’entraineur du Onze national. «Les Camerounais ont une puissance physique exceptionnelle et sont très difficiles à jouer. Le match était difficile, car il fallait qu’on crée du jeu, tout en sachant que c’était possible qu’on s’expose aux contres du Cameroun. C’est le genre de matchs qui se débloque un petit coup du sort», a-t-il déclaré. Du côté de l’équipe camerounaise, l’entraineur, Clarence Seedorf, a qualifié le résultat du match comme étant logique, se disant malgré tout fier de son équipe dont il a pris les rênes en août dernier, ajoutant qu’elle est en phase de construction.

Après cette sortie triomphale, Hervé Renard et le Onze national sont désormais attendus pour franchir une autre zone « interdite » depuis  des décennies, remporter la prochaine CAN, le dernier sacre datant de 1976 en Ethiopie.

Danielle Engolo

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