Marges-Carburants: Probable accord cette semaine

Lahcen Dadoudi reprend cette semaine ses négociations avec les pétroliers. La réunion s’annonce décisive. En effet, un consensus autour du plafonnement des marges pourrait être trouvé à l’issue de cette rencontre, d’après ce que le ministre des Affaires générales et de la gouvernance a annoncé en marge d’une conférence organisée, vendredi dernier, par le Forum des cadres du PJD.

Selon Daoudi, il reste à finaliser le volet technique pour passer à l’acte. Daoudi doit convaincre les pétroliers sur niveau de marge à ne pas dépasser. Il souhaite surtout fixer un plafond de manière consensuelle. A défaut de quoi, une marge maximale sera fixée unilatéralement, menace le ministre. La concurrence se fera donc en dessous de cette marge. Pour Daoudi, il est logique que les entreprises gagnent de l’argent, mais pas sans limites. Parfois, la marge bénéficiaire de certains opérateurs a atteint jusqu’à 2,13 DH/le litre, a-t-il rappelé.

Alors que la polémique sur le plafonnement n’est pas encore évacuée, le député Pjdiste, Naoufal Naciri, également présent à cette conférence, a relancé le débat sur la réforme système fiscal appliqué à ce secteur. Pour lui, ce système devrait être révisé en vue, d’une part, de protéger le pouvoir d’achat des citoyens, qui a été très touché par les augmentations depuis la libéralisation du secteur, et renforcer les recettes fiscales de l’Etat, d’autre part. Selon Naciri, la pression fiscale sur les sociétés d’hydrocarbures au Maroc est la plus légère, comparée aux pays étudiés par la commission parlementaire sur le prix du carburant. Rappelons que les produits pétroliers au Maroc sont soumis à deux types d’impôt : la Taxe intérieure sur la consommation (TIC) et la Taxe sur la valeur ajoutée. Ceci-dit, le total des impôts appliqués varie entre 29 et 35% du prix final de vente. Pour le gasoil, ce taux est de 34% du prix public et 43% pour l’essence. En comparaison avec des pays européens, ces impositions sont jugées «modestes».

Cette recommandation n’a jamais été vue d’un bon œil par les pétroliers qui réclament, depuis le début des négociations, un allègement du poids de la fiscalité dans la structure des prix du carburant et, ce faisant, amortir l’impact du plafonnement des marges et les hausses des prix sur le marché à l’international. Ils considèrent aussi que le Maroc n’a pas à se comparer avec certains pays, notamment ceux qui produisent du pétrole, puisqu’il importe la totalité de ses besoins.

Hajar Benezha

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