On ne comprendra pas assez quelle vilaine mouche a bien pu piquer le département de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) pour s’en prendre tant à la première station balnéaire du royaume.
Alors qu’il était question au départ, de la suppression de 2 liaisons, jugées déficitaires sur Agadir parmi la panoplie de 12 vols assurés par Air Arabia, en partance de nombre de villes européennes, la compagnie low cost en charter se voit incessamment contrainte d’annuler, non sans émoi, toutes ces fréquences, mises en service sur sa base aérienne de l’aéroport d’Agadir, en provenance de Dublin, Munich, Manchester, Toulouse…, soit environ 150 000 sièges. Cette décision draconienne qui tombe telle une douche froide sur tous les opérateurs locaux du secteur, est perçue, encore une fois, comme un coup crucial asséné à une cité, en pleine relance, depuis déjà un certain temps.
La complicité fort grincheuse du réseau aérien, résolument fomentée au niveau central contre cette embellie régionale de la destination prisée du pays, ne cesse de pointer des griefs répétées sur l’une des plus belles baies du monde. C’est donc bien clair comme l’eau de roche ! On ne porte point la cité balnéaire bannie dans son cœur ! Après les balivernes d’Atlas Blue et les boutades du transporteur aérien national, on s’acharne, aujourd’hui, sans scrupule, à déplumer les ailes des routes à bas coûts.
L’annonce de ces retraits était rendue publique par les commis du département de tutelle, lors de la 53ème manche de la messe des voyages de Berlin (ITB), au pavillon de la région Souss Massa, en présence de la pléthore des professionnels du domaine et le quartier général de la compagnie en question.
En fait, il faut bien dire que, depuis un moment, on a bien l’air de constater que le secteur se met à retrouver, petit à petit, ses lettres de noblesse. Le Conseil Régional du Tourisme (CRT) renaît de ses cendres, après le relooke de ses statuts et le remaniement de ses staffs. Un entrain synergique, fort marqué de symbiose et de communion s’installe dans cette structure fédératrice. La société de promotion du secteur, accompagnatrice de cet élan multiforme, fraîchement constituée à cet effet, s’adjoint à ce conglomérat prometteur.
Face à cette vitalité confortée par l’incursion bienveillante d’autres parties, notamment les Autorités Locales, le Conseil Régionale, conformément à l’esprit du CRT, le volet aérien qui constitue l’épine dorsale de tout essor touristique, vient se mêler à cette belle éclaircie. C’est ainsi que des compagnies aériennes low cost mettent le cap sur la capitale du Souss pour son potentiel naturel resplendissant et surtout pour son capital humain, décidé enfin à aller de l’avant.
Seulement, il y a toujours des trouble-fêtes qui viennent tenter de semer la discorde et gâcher la noce nuptiale. Mais, cette fois, on a bien bien l’impression que tout le monde se mobilise pour crier, haut et fort, sa désapprobation ferme et sans appel devant ces annulations sournoises et arbitraires, sous prétexte qu’on s’apprête à commercialiser la Chine.
Dans la foulée, on croit bien savoir que des entretiens ont récemment eu lieu à Rabat avec les hauts responsables du secteur pour désamorcer ce tollé général des divers intervenants de la région. De son côté, Rachid Dahmaz, président du CRT d’Agadir, remue mers et montagnes pour endiguer ce camouflet qui porte préjudice à la destination. Pour sa part, Said Scally, vieux routier du secteur, fait le tour du pays pour vilipender ces injustices qui ne font que pleuvoir sur la ville, depuis belle lurette…