La capitale du Souss était, récemment, le théâtre d’une importante rencontre internationale autour du transport et de la logistique. Une thématique attractive qui a drainé un parterre d’opérateurs et de professionnels, aussi bien dans le secteur public que privé. Il ne fait pas de doute que la région Souss Massa constitue, bel et bien, un espace approprié pour s’atteler à une telle ébauche. A croire certains participants à ce séminaire, ce domaine porteur n’a pas encore eu l’intérêt suffisant pour qu’il soit au niveau des attentes et des aspirations escomptées. D’autres estiment que la cadence du développement tous azimuts que connait le royaume devrait être accompagné par des démarches plus adéquates en termes de mobilité terrestre et maritime.
En effet, dans bien des cas, ce département qui prend de plus en plus de l’ampleur, demeure en deçà des ambitions affichées, de par sa vétusté et sa précarité, pour la plupart. Manquant d’une législation rénovée et instigatrice, ce secteur n’incite pas à un essor beaucoup plus apte et, de ce fait, constitue un réel frein, au lieu de contribuer à sa fluidité et son expansion. En fait, une région aussi agissante comme celle de Souss Massa qui renferme des potentialités économiques d’envergure, a besoin d’un accompagnement idoine en matière de transport et de logistique.
Il importe de rappeler, à cet égard, que la région est de loin, le premier de producteur et exportateur des agrumes vers les marchés nationaux et étrangers. De même, la pêche maritime est d’autant plus prospère, en termes de captures halieutiques de choix qu’elle regroupe des infrastructures portuaires de haut standing, notamment en termes de commerce poissonnier et agroalimentaire, sans parler des quais à vocation touristique qui reçoivent des croisières haut de gamme. Cet entrain de plus en plus intensifié, requiert une présence de véhicules et d’engins avec de grosses installations frigorifiques et de matériels de conditionnement de belle facture. Les normes de traçabilité et de réglementation sont, naturellement, exigeantes de la part des pays réceptifsqui, de leur part, se plient aux dispositions internationales de la FAO.
Le rassemblement du transport et de la logistique d’Agadir a été donc une question sine qua none pour mettre au point la situation de ce secteur, en décelant les lacunes et les insuffisances, certes, mais également, en appréciant les efforts qui ont été déployés dans ce sens. Il va sans dire que les décideurs se doivent de se pencher sérieusement sur les besoins de ce département, au niveau de la régularisation, de la valorisation, de la réhabilitation et de la promotion. Les grands chantiers que le pays ne cesse de promouvoir, en matière de ports, d’aéroports, de réseaux routiers et autoroutiers…exigent un large réseau de transport et de logistiques aussi sophistiqué que congruent.
Saoudi El Amalki